Marcel Ténénan René Soubigou réside avant guerre et sous l’occupation à Lambézellec. Il participe aux activités de l’Étoile Saint-Laurent où il sympathise avec François Kerbérénes et Guy Quinquis. Parallèlement, il est admis comme apprenti à l’arsenal en septembre 1941. Dès lors, il travaille aux Bâtiments en fer où il aplanit les tôles avant les tracés. Son travail est récompensé deux années consécutives, en 1942 et 1943, par le palmarès des apprentis de l’arsenal.
Marcel Soubigou rejoint la Résistance locale, probablement dans le second semestre de l’année 1943. C’est vraisemblablement par l’intermédiaire de René Robin et de Jean Le Scour qu’il intègre le mouvement Défense de la France (D.F) et bientôt le groupement cantonal Brest-Est. Dès lors, le jeune ouvrier de l’arsenal participe à la diffusion de la propagande et à la collecte de renseignements. Il assiste également aux réunions clandestines du groupe de Lambézellec. Après le débarquement de Normandie en juin 1944, Marcel Soubigou délaisse complètement son travail et ne pense qu’à entrer dans l’action. Il lui faut encore patienter tant que les responsables des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) de Brest n’ont pas déclenché les opérations. Le mauvais approvisionnement en armes et le début du siège de la ville en août 1944 force les F.F.I à sortir de la ville pour se regrouper au maquis de Tréouergat. Marcel Soubigou demande l’autorisation à son père de s’y rendre ; il essuie un refus.
Après quelques jours à ronger son frein, sans autorisation, il traverse la ligne de front et part rejoindre ses camarades. Parvenu au maquis, il est affecté en tant que soldat au 3ème Groupe de la 1ère Section de la 1ère Compagnie du Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau.
Composition du groupe :
– COLLOBER Jean (Chef de groupe)
– DENIEL Henri
– DENIEL Yves
– GEFFROY Jean
– GEFFROY Louis
– GOACHET Yves
– KERBOUL André
– L’HOSTIS Goulven
– PELLÉ Louis
– PÉRÈS Lucien
– QUÉMÉNEUR Joseph
– SOUBIGOU Marcel
Avec son unité, Marcel Soubigou participe aux opérations de Libération du canton de Ploudalmézeau avant d’être engagé dans la réduction de la poche du Conquet jusqu’au 10 septembre 1944. Il reste sous les ordres des F.F.I pour le nettoyage des zones de combat jusqu’à la fin septembre 1944.
Sitôt démobilisé à la dissolution des unités combattantes F.F.I, il contracte un engagement volontaire dans l’Armée française en reconstitution à Landerneau. Après l’instruction, il est disposé à rejoindre l’infanterie de Marine. Finalement, il est affecté dans les Troupes d’occupation de l’Allemagne (T.O.A) jusqu’en mai 1946. Rendu à la vie civile, Marcel Soubigou revient à Brest et reprend son poste à l’arsenal, mais cette fois au Chantier N, toujours comme charpentier-tôlier. Il épouse Jeanne Cloarec, le 26 juillet 1950 à Ploumoguer.