Jean Jacques Le Scour réside sous l’occupation au 11 rue Albert Thomas à Lambézellec. En juin 1940 son frère Hervé Le Scour part pour l’Angleterre, rejoindre les Forces Françaises Libres (F.F.L). Jean aurait aimé le suivre mais compte tenu de son jeune âge, ses parents s’y opposèrent.
Il semble avoir passé les trois jours précédent l’arrivée des allemands à Brest en juin 1940, à ramasser et dissimuler des armes abandonnées par les troupes en déroute évacuant la cité du Ponant.
Dans le courant 1942, ses parents Louis et Anne Le Scour s’investissent clandestinement auprès des agents du réseau Alliance. Pour sa part, Jean Le Scour et son copain Jacques Borvon de la rue Albert Thomas, sont également de mèche. Dans l’été 1943, il y a rapprochement avec le mouvement Défense de la France (D.F) mais les chefs du réseau de ses parents en attendent davantage. Des contacts sont alors noués par l’intermédiaire de Paul Masson avec le Front National dans les Côtes du Nord. Jean Le Scour part en stage chez eux quelques semaines après la rencontre.
Il intègre le groupe Action Directe, corps-franc du mouvement Défense de la France en décembre 1943. Il participe à la diffusion du journal clandestin du mouvement. Il effectue des recherches et de l’hébergement d’aviateurs alliés tombés dans la région (lesquels ?). Il participe au recrutement et à l’instruction des volontaires. Il aide à la confection de fausses pièces d’identité ainsi qu’à leur diffusion. Il fait partie de l’équipe de diffusion des tickets d’alimentation subtilisés dans les mairies du pays de Brest. Jean fournit également des renseignements sur les positions allemandes à ses supérieurs.
Suite à la seconde vague d’arrestations que subit le groupe fin mai 1944, il quitte Brest le 3 juin pour se mettre au vert. Le 6 août il intègre un maquis et participe aux combats de libération de l’arrondissement de Brest. Nous ignorons avec quelle unité combattante des Forces Françaises de l’Intérieur il a participé aux combats.
Après le siège de Brest, il souscrit un engagement volontaire dans l’armée française. Il est versé à la 1ère Division des Français Libres et participe en 1945 aux campagnes d’Alsace, des Alpes et d’Allemagne.
Il épouse Alberte Labrousse à Bamba (Afrique Occidentale Française) le 25 mars 1950.