PERROS Noël

Noël Joseph Valentin Perros réside chez ses parents au Douvez à Brignogan. Il étudie d’abord à l’École publique de la commune où il passe son certificat d’études. Ensuite, sous l’occupation allemande, il étudie au collège de Lesneven et passe avec succès son baccalauréat à Saint-Pol-de-Léon en juin 1942 puis juin 1943.

Peu de temps après, Noël Perros est contacté par la résistance locale en août 1943. Il fait partie des premières recrues du groupe, qui se donne comme objectif de dresser une liste théorique de patriotes prêts à prendre les armes en cas d’insurrection. Noël Perros, qui est alors le benjamin du groupe, participe à son tour au recrutement ainsi qu’à la diffusion de la propagande en faveur de la Résistance. Pour lutter contre le Service du travail obligatoire (S.T.O), il se met en relation avec Goulven Morizur, secrétaire de mairie de Plounéour-Trez, pour obtenir de faux papiers d’identité aux jeunes réfractaires. Outre ces activités clandestines, il se livre également à la collecte de renseignements sur les dispositifs allemands de la pointe de Pontusval jusqu’à la baie de Goulven.

Après le démantèlement du réseau Alliance en septembre/octobre 1943, le groupe communal s’affilie bientôt au mouvement Défense de la France (D.F). À l’implantation des unités combattantes des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) dans la région en 1944, il est logiquement incorporé au groupement cantonal de Guissény et Plouescat. En prévision des combats, il est affecté à la section F.F.I de Brignogan-Plages. Noël Perros se voit alors confier plusieurs armes qu’il cache à son domicile. Le jeune résistant transporte, sur demande, ses armes vers les lieux de réunions pour les besoin de l’instruction. À dater de mai 1944, il assure les liaisons avec le chef cantonal Joseph Barach, alors réfugié à Goulven, pour les groupes de Brignogan, Plounéour-Trez et Kerlouan.

Le 9 juillet 1944, Noël Perros reçoit l’ordre d’apporter des armes et munitions à Kerlouan. les F.F.I souhaitent monter une opération pour délivrer François Cabon, Auguste Favé et Albert Uguen qui viennent d’être arrêtés. Malgré les efforts, Noël Perros arrive avec l’armement après le départ des prisonniers vers Brest.

Il semble avoir été présent aux parachutages d’armes dans la nuit du 2 au 3 août 1944. Lors de l’insurrection générale, Noël Perros participe en tant qu’agent de liaison aux combats de la Libération du secteur Guissény-Plouescat et de la région de Lesneven. Après ces combats, son unité est déployée à l’Ouest de Brest, pour la réduction de la poche allemande du Conquet jusqu’au 15 septembre 1944. En toute fin du siège de Brest, le demi Bataillon est employé dans le secteur de Saint-Pierre-Quilbignon à diverses tâches.

Démobilisé fin septembre 1944 lors de la dissolution des unités F.F.I, il contracte un engagement pour la durée de la Guerre à Landerneau. Versé à la 2ème Division blindée de Leclerc, il participe aux opérations de fin de guerre en 1945. Finalement, Noël Kerros décide d’opter pour une carrière militaire et renouvelle son contrat. Il participera à la Campagne d’Indochine de 1945 à 1946, à la Guerre de Corée de 1951 à 1952 avant d’être affecté en Afrique-du-Nord au milieu des années 1950. Noël Perros épouse Marie Le Bars (1929-2004), le 28 mars 1959 à Lesneven et de cette union naîtra leur fils Jean-Pierre.

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Noël Perros (1622 W).
  • Geneanet, notice généalogique de Noël Perros.
  • La Dépêche de Brest, éditions du 11 janvier 1925, 29 juin 1936, 27 août 1936, 8 juillet 1942 et 5 juillet 1943.
  • Archives F.F.I de l’arrondissement de Brest, registre des effectifs du démi bataillon de Guissény-Plouescat.
  • BOHN Roland, Chronique d’hier -Tome 1 - La vie du Léon 1939-1945, édition à compte d’auteur, 1993.
  • Ouest-France, avis de décès de Noël Perros.

Remerciement à Françoise Omnes pour la relecture.