ROPARS Yvonne

Yvonne Marie Ropars ne connaîtra jamais son père, tué au début de la Première Guerre mondiale. Avant-guerre, elle réside avec sa mère Anne et son grand frère Joseph au 28 rue Richelieu à Saint-Marc et travaille comme vendeuse dans une maroquinerie rue de Siam sous l’occupation allemande.

Après l’arrestation de son frère Joseph Ropars en octobre 1942, elle s’engage auprès des Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P) avec Éliane Goasguen. On lui demande dans un premier temps d’héberger des patriotes recherchés, ce qu’elle fera à plusieurs reprises. Yvonne Ropars est également mise à contribution pour les liaisons entre Résistants mais aussi pour le transport de tracts du Front National (F.N) et d’armes. Tracts qu’elle sera amenée à fabriquer de temps à autres. Elle participe à la diffusion de la propagande et sollicite des connaissances pour intégrer la Résistance. Enfin, elle cotise et contribue à l’organisation du Secours Populaire clandestin.

En 1944, les F.T.P se préparent aux combats de la Libération en organisant des unités combattantes. Sur le principe de sections de combat, appelées ici détachements, les groupes sont formés par rattachement géographique. Yvonne Ropars, dont le pseudonyme est Suzanne, devient le numéro 153 et se voit affectée au détachement Fraternité, groupe Monot. À la déclaration du siège de la ville, le 7 août 1944, elle rejoint la base F.T.P de la rue de la République et sert d’agente de liaison. Quelques jours après, cette cache est abandonnée, l’effectif se répartissant alors en trois maisons à Saint-Martin. Yvonne Ropars pour sa part, rejoint le 13 rue de la rue Coat-ar-Guéven avec sept ou huit camarades, dont Joseph Laot.

Le manque d’armes est flagrant et des pourparlers sont en cours avec les F.F.I pour obtenir une dotation. Finalement, les parachutages prévus pour équiper les brestois n’ayant pas eu lieu, les tensions qui ne demandaient qu’à éclater refont surface. Le siège de la ville et l’évacuation générale de celle-ci dans la première quinzaine d’août 1944, désorganisent complètement les plans déjà fébriles de la Résistance. Yvonne Ropars et ses camarades évacuent la ville et se reforment à Plouarzel, laissant derrière elle son groupe qui a refusé l’ordre d’évacuer et qui se regroupe sous l’appellation Groupe-franc Marc. Pour sa part, Yvonne Ropars intègre la Compagnie F.T.P Michel. Au sein de cette unité, elle participe aux combats de réduction de la poche du Conquet comme agente de liaison, notamment à la prise de Kervélédan où elle joue le rôle d’éclaireuse. Son unité est ensuite engagée durant la fin des opérations du siège de Brest.

Après guerre, Yvonne Ropars travaillera à la S.N.C.F jusqu’à sa retraite.

La sépulture d’Yvonne Ropars se trouve dans le cimetière de Kerfautras à Brest [Carré 22 Rang 02 Tombe 14]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattante volontaire de la résistance d’Yvonne Ropars (1622 W).
  • Le Télégramme, iconographie.
  • KERBAUL Eugène, 1270 Militants du Finistère (1918-1945), à compte d’auteur, 1985.
  • Brest Métropole, service des cimetières - sépulture d’Yvonne Ropars.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistante d’Yvonne Ropars (GR 16 P 519767) - Non consulté à ce jour.

Remerciement à Françoise Omnes pour la relecture.