CREFF Hervé

Hervé Marie Creff est employé depuis 1923 dans une association agricole à l’Office Central de Landerneau. Il réside avec son épouse Anne-Marie et ses trois enfants au 6 rue Béthérel.

Il indique être entré en Résistance en 1942 au réseau Marathon, grâce à son locataire ; le Capitaine de Corvette Jean Cloarec. Il anticipe très probablement car ce réseau n’arrive qu’au début de l’année 1943 dans la région brestoise par Yves Mindren. Ceci est d’ailleurs confirmé par l’épouse d’Hervé Creff qui indique être entrée en juillet 1943 au réseau.

Hervé Creff fournit néanmoins des informations sur les positions de l’Armée allemande de tout le Finistère. Son métier lui permettant de circuler assez facilement malgré les restrictions de l’occupant. Il fait également de la propagande en faveur de la Résistance et met son logement à disposition pour des réunions.

Le 23, 24 ou 25 mai 1944, le réseau est pisté par François Gourmelon, indicateur de l’Aussenkommando Brest du Sicherheitspolizei-Kommando (S.D). Confondu avec un Résistant, ce dernier est capturé par le Kommando I.C 343 de Landerneau. Ramené à leur siège, il révèle être un agent du même bord et confie alors au Kommando les renseignements dont il dispose. Ceci déclenche une descente des allemands au logement de Jean Cloarec. Le couple Creff est également arrêté ainsi que François Riou.

Les résistants sont amenés au siège du Kommando et certains sont brutalisés pour obtenir d’autres noms d’agents du réseau. Mis au courant de la tournure, l’Aussenkommando de Brest réclame les prisonniers. Ils font valoir leur légitimité à poursuivre cette affaire, initiée par un de leur indicateur. Tous les prisonniers sont alors transférés à Brest et internés à la prison de Pontaniou. Durant un temps, Hervé Creff partage sa cellule avec Joseph Mouden de Tréglonou.

Le débarquement des Alliés en Normandie, provoque le déplacement d’un certain nombres de prisonniers. C’est le cas d’Hervé Creff qui est transféré à la prison de Fresnes. Sa femme est déportée avec Marie Le Rouge de Rusunan, pour sa part, Hervé Creff est libéré avec Jean Cloarec le 18 août 1944. Ce sont des négociations menées par le Comité International de la Croix-Rouge qui permirent leur libération et celle de près de 400 prisonniers au moment des combat de la Libération de la Capitale. Hervé Creff revient à Landerneau et retrouve ses trois enfants mais sans sa femme, alors en déportation.

Pour son engagement dans la Résistance, il reçoit la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile d’argent en 1946.

Publiée le , par Dourdon, Gildas Priol, mise à jour

Télécharger au format PDF

Portfolio

Sources - Liens

  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance d’Hervé Creff (1622 W).
  • Archives municipales de Brest, fonds Joël Le Bras (153 S 12).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant d’Henri Creff (GR 16 P 149966) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.