François Jean Riou est le fils d’une femme au foyer et d’un second maître mécanicien. Dans le sillage de son père, il entre à son tour dans la Marine nationale et opte également pour la spécialité de mécanicien. Alors second maître, il épouse Marie Josodola (1908-1991), le 4 juillet 1927 à Brest. Le jeune couple s’établit alors au 12 rue Danton à Brest. Son parcours est encore mal défini à ce jour, du début de la drôle de guerre en 1939 jusqu’au printemps 1943. Dans la cité du Ponant, François Riou semble avoir obtenu un emploi au Centre administratif des paiements aux familles (C.A.P.F) de la Marine nationale, dont les locaux sont établis au 65 rue Louis Pasteur à Brest.
En avril 1943, il est recruté dans le réseau Ronsard. Nous ignorons à ce jour l’identité de son recruteur, mais nous émettons l’hypothèse qu’il s’agisse de Jean Cloarec, alors employé au Services locaux des œuvres de la Marine (S.L.O.M) à Brest. Les tâches clandestines de François Riou sont également méconnues. Compte tenu de son statut militaire, il a très certainement intégré le noyau du Groupe Narval à sa création en mars/avril 1944. À cette période, François Riou réside à Landerneau et semble avoir mis sa famille à l’abri à Huelgoat.
Fin mai 1944, l’arrestation par erreur d’un supplétif français de l’Aussenkommando Brest du Sicherheitspolizei-Kommando (S.D) ébranle profondément le réseau. Ce supplétif du S.D, François Gourmelon, est arrêté par des membres du Kommando I.C 343 de Landerneau qui traque les résistants. Pour se sortir de cette méprise, il révèle aux agents allemands être de leur bord et en guise de bonne foi, indique connaître des Résistants de Landerneau, dont un chef nommé Cloarec. Ceux-ci déclenchent dans la foulée une perquisition chez l’intéressé et arrêtent également le couple Hervé et Anne-Marie Creff ainsi que François Riou.
Lors des interrogatoires, François Riou est frappé sauvagement par les allemands car il ne veut rien avouer. Sur réclamation de l’Aussenkommando de Brest, les prisonniers sont transférés à Pontaniou. Ils y restent quelques jours avant d’être convoyés à Fresnes suite au débarquement de Normandie. Jean Cloarec, Hervé Creff et François Riou y restent internés trois mois, jusqu’à la Libération de Paris en août 1944.
Pour son engagement clandestin, François Riou est nommé par le ministre de la Marine Chevalier de la Légion d’honneur en février 1945. La remise de cette décoration se fait en avril de la même année, au nouvel hôpital à Brest (hôpital Morvan). Ce jour là, Jean Rohou est également mis à l’honneur en recevant à son tour la Légion d’honneur.
Après guerre, François Riou s’installe dans la Sarthe.