Yves Le Saint épouse Thérèse Le Roux à Ploubezre le 26 décembre 1939. De cette union, naît un enfant. Mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il participe à la Campagne de France en 1940 comme sergent-chef au 219e Régiment d’Infanterie. Après avoir combattu dans l’Oise et sur la Seine, Yves Le Saint est fait prisonnier le 24 juin 1940 puis interné au Stalag XII-A à Limbourg-sur-la-Lahn en Allemagne. Sans que l’on puisse préciser le motif, il est libéré de sa captivité et revient en France en avril 1941. Il est finalement rayé des contrôles de l’Armée française après s’être vu refuser une affectation dans l’Armée d’armistice.
A compter de juillet 1942, il suit une formation dans une école de Police et sort brigadier. Il est nommé inspecteur à Brest en novembre 1942 à la suite d’un concours. Il y fait la connaissance du policier Marcel Dufosset, qui va bientôt agir clandestinement pour le réseau Alliance. Yves Le Saint apporte alors sa petite contribution en collectant des renseignements militaires qu’il rapporte à Dufosset.
Son activité avec ce réseau ne dure que quelques mois car en avril 1943, Yves Le Saint est affecté comme chef de Brigade de police à Landerneau. Il se rapproche alors d’Henri Lambert et intègre son groupe en formation. Mi décembre 1943, son chef est arrêté en Ille-et-Vilaine, Le Saint bascule alors au service du docteur Jean Le Bras du mouvement Défense de la France (D.F). Durant cette période, il délivre de faux papiers d’identité, freine les réquisitions liées au Service du Travail Obligatoire (S.T.O) en détruisant le fichier municipal. Il dépiste également les agents allemands qui traquent les résistants et fournit de manière générale, des renseignements de tout ordre. Il dirige son service de police de manière à inciter les actes de résistance.
Le 26 mai 1944, son collègue Guillaume Penduff est arrêté par les agents du kommando I.C 343 de Landerneau. Craignant d’être également recherché, Yves Le Saint quitte son poste et le lendemain, il prend la direction des Côtes-du-Nord pour y trouver refuge. Sur place, il intègre le maquis de Seven-Lehart, regroupant des résistants de la région de Plélo et Bourbriac, sous les ordres du lieutenant d’artillerie Le Friec. Il participe au combat de la Libération du secteur avant de revenir sur Landerneau et de reprendre son poste de Police, sous les ordres des F.F.I de Landerneau.
À l’issue des combats de la Libération, il réintègre l’Armée française puis fin des années cinquante, il entre comme secrétaire de mairie à Cléder.
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