François Jules Paul s’engage dans la Marine le 8 mars 1938. Il embarque comme matelot canonnier sur le cuirassé Bretagne jusqu’en janvier 1940. Il est ensuite affecté sur le Richelieu avec lequel il quitte Brest avant l’arrivée des allemands lors de la débâcle. Arrivé à Dakar, il est arrêté le 31 août 1941, avec trois camarades, pour avoir tenté de rejoindre les Forces Françaises Libres du général De Gaulle. Alors quartier-maître, il est dégradé et ramené au rang d’apprenti marin. Il purge une peine d’un an d’internement en section disciplinaire sur l’île de Ratonneau, près de Marseille. Libéré en octobre 1942 pour maladie, il regagne la Bretagne pour travailler dans l’exploitation agricole de ses parents à Porspoder.
François Paul cherche alors à nouer des contacts avec les Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P), en vain. Au début de l’année 1943, il est recruté dans la résistance par Joseph Grannec. Il côtoie dans la clandestinité le commissaire général de la Marine Pierre Douillard et l’instituteur de Porspoder Le Guen. Au second semestre de l’année 1943, il contribue à la diffusion du journal clandestin du mouvement Défense de la France (D.F). François colle des papillons et affiches anti allemands. Il relève les positions des installations allemandes dans son secteur et rend compte à ses supérieurs. Il aurait également participé au sauvetage d’aviateurs alliés tombés dans la région. Le recrutement des plusieurs F.F.I en 1944 lui revient également. À la formation de son unité combattante, il est nommé chef de groupe de la 3e Compagnie F.F.I (Porspoder) du Bataillon de Ploudalmézeau.
Composition du 7e groupe de la Compagnie n°3
BARGAIN Yves
FOURN Jean
GROAZIL Louis
KERDONCUFF Victor
LE VAILLANT Paul
LE VERN Jean
LEOSTIC Marcel
MARC Jean
MOREL Joseph
MORVAN Pierre
PAGE Vincent
PAUL François (chef de groupe)
PORS François
THEBAUD Ferdinand
THOMAS Lucien
Au cours du mois d’août 1944, le groupe est totalement disloqué, les soldats F.F.I sont réaffectés dans différentes unités. Les combats se poursuivent pour autant et François Paul passe le 20 août à la Compagnie F.T.P Michel et intègre le Poste de Commandement de l’unité avec le grade d’adjudant. Il participe aux combats de Kervélédan puis à la réduction de la poche du Conquet. La compagnie se porte ensuite à Brest pour participer à la reddition finale des allemands.
Pour son engagement clandestin, François Paul reçoit la médaille de la Résistance, avec Rosette, en 1946 et la Croix de Guerre, avec étoile d’argent, en 1947. Après guerre, il travaille comme ouvrier du bâtiment (coffreur cimentier) et épouse Raymonde Joubert le 8 mai 1946 à Lanildut qui lui donnera six enfants. Il adhère par la suite au Parti Communiste Français (P.C.F).