Vincent Robert Page est l’avant dernier des treize enfants [1] d’un tailleur et d’une femme au foyer. La famille réside au 9 place Joseph Goez à Recouvrance. Vincent Page fait sa scolarité à l’école publique des garçons rue Vauban.
Au début de l’occupation, une partie de la famille s’est retirée de Brest, pour trouver refuge à Mescadoroc en Porspoder. Le 14 août 1940, le père de Vincent Page y décède. Pour sa part, Vincent Page reste à Brest et trouve du travail comme comptable au sein de l’entreprise Campenon-Bernard. Il occupe ce poste jusqu’en juillet 1942.
Visé par la conscription obligatoire à l’automne 1942, ou le service du travail obligatoire (S.T.O) en 1943, le jeune comptable refuse de partir travailler pour les Allemands et devient réfractaire. Il se cache durant plusieurs mois dans une ferme à Locmaria-Plouzané.
En mars 1944, Vincent Page aurait été recruté dans la résistance communale de Porspoder par François Paul, probablement lors d’une visite à sa famille (à vérifier). À la formation des unités F.F.I à l’été 1944, le Brestois intègre le 7ème Groupe, de la 2ème Section de la 3e Compagnie (Porspoder) du Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau.
Composition du 7e groupe de la Compagnie n°3
– BARGAIN Yves
– FOURN Jean
– GROAZIL Louis
– KERDONCUFF Victor
– LE VAILLANT Paul
– LE VERN Jean
– LEOSTIC Marcel
– MARC Jean
– MOREL Joseph
– MORVAN Pierre
– PAGE Vincent
– PAUL François (chef de groupe)
– PORS François
– THEBAUD Ferdinand
– THOMAS Lucien
Au cours du mois d’août 1944, le groupe est totalement disloqué, les soldats F.F.I sont réaffectés dans différentes unités. Les combats se poursuivent pour autant et Vincent Page participe aux combats de la réduction de la poche du Conquet.
Après la Libération, il contracte un engagement volontaire dans l’armée française en reconstitution en février 1945. Il est affecté au 16ᵉ bataillon de chasseurs portés (16e B.C.P) et prend part à la fin des opérations militaires de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Il revient ensuite quelques mois en France avant de prendre part aux opérations de police avec les troupes d’occupation en Allemagne (TOA).
Rendu à la vie civile, Vincent Page retrouve un emploi de comptable et épouse Yvonne Kerros (1922-2015), le 23 septembre 1946 à Prospoder. Le couple réside alors à Creac’h-Guen.
La sépulture de Vincent Page se trouve dans le cimetière de Recouvrance à Brest [Carré 9, Rang 13, Tombe 29]