Ancien élève de l’école des apprentis de l’Arsenal, Jean Person est ouvrier mécanicien quand son ordre de mobilisation lui parvient en 1939. Fait prisonnier à la débâcle, alors qu’il est affecté au fort du Corbeau en Plougastel, gardé au camp de Pontanézen jusqu’au 11 décembre 1940, déporté dans un Stalag proche de Mühlberg en Allemagne, puis dans un Kommando de travail forcé à Taucha, aux abords de Leipzig, les accords entre Berlin et le gouvernement de Vichy facilitent sa délivrance en mai 1941 et son retour en Bretagne.
Fin 1942 au plus tard, l’envahissement de la totalité du pays le renforce dans son désir de résister. Recruté par le réseau Jade, il a suffisamment de détermination pour convaincre son épouse Suzanne et sa cousine Germaine Goulard de faire quelques voyages à Paris pour y transporter des messages urgents. Les deux jeunes femmes cachent les papiers dans les épaulettes de leurs vêtements et s’acquittent avec succès, non sans émotion, de cette tâche délicate.
Habitant Landerneau, lié d’amitié avec Andrée Virot et à des agents de Défense de la France, il participe ensuite avec le réseau Jade à l’hébergement d’aviateurs alliés abattus par la défense antiaérienne allemande, et à leur évacuation par voie maritime. Pisté ensuite par la Gestapo, de même qu’Andrée, il se réfugie à Paris, où il est capturé le 10 mai 1944, puis déporté à Dachau. A la libération de ce camp, il rentre sur Paris et s’associe avec Andrée Virot pour tenir un restaurant rue Gay-Lussac. Quelque temps chauffeur mécanicien à l’ambassade d’Angleterre, il trouve ensuite un emploi dans l’industrie pétrolière (British Petroleum).
Pour ses actions dans la résistance, il reçoit les distinctions suivantes :
– Officier de la Légion d’honneur (1962)
– Médaille militaire (1960)
– Médaille de la Résistance française (1945)
– Croix de Guerre 1939-1945