Roger Yves Marie Roudaut est le fils d’un charpentier devenu menuisier à l’arsenal de Brest. La famille semble avoir vécu un temps à Saint-Renan puis Saint-Pierre-Quilbignon avant de s’installer (ou se réfugier durant la guerre) à Lampaul-Plouarzel. Sous l’occupation allemande, Roger Roudaut travaille comme ouvrier-mécanicien.
Nous ignorons la date et les modalités de son enrôlement dans les Francs-tireurs et partisans (F.T.P). À l’été 1944, il fait partie des effectifs de la Compagnie F.T.P Marcel Boucher. Avec cette unité, il prend part aux combats de réduction de la poche du Conquet.
Dans la matinée du 6 septembre 1944, alors que son unité se trouve dans le secteur de Kerivin-Vao en Plougonvelin, la Compagnie F.F.I Brest-Ouest est surprise par le feu ennemi, plusieurs F.F.I sont tués dont leur chef, Marcel Pirou. La compagnie d’André Le Roy se porte alors à son secours mais eux aussi sont pris pour cibles. En voulant porter assistance à ses camarades de combat, Roger Roudaut est mortellement touché.
Tués lors de cet accrochage :
– LE BIHAN Jean
– LE FLEM Maurice
– NÉLLONÉO Noël
– PIROU Marcel
– ROUDAUT Roger
– SAILLOUR Léon
Les corps seront envoyés à l’hôpital Le Jeune de Saint-Renan. Le lendemain de son décès, son nom et celui de ses camarades tombés sont inscrits sur le registre d’état civil de Saint-Renan. Cela aurait du être fait à Plougonvelin, leur lieu de décès, mais la commune n’était pas encore libérée, rendant impossible la démarche administrative.
Autre curiosité ; bien que reconnu Mort pour la France, le jeune Roger Roudaut n’a pas reçu d’homologation en lien avec la Résistance, aux yeux de l’état, il est répertorié comme une victime civile. Cependant, son nom est gravé sur la stèle F.F.I du Cosquer en Plougonvelin, où se déroule chaque année - début septembre, une cérémonie commémorative pour rendre hommage aux F.F.I tués lors des combats de la Libération.
La sépulture de Roger Roudaut se trouve dans le cimetière de Saint-Renan [Carré B, Rang F, Tombe 6]