Corentin Jean Marie Le Goff est le fils de Marie Hénaff (1899-1952) et du clerc de notaire Corentin Le Goff. Sous l’Occupation allemande, il réside chez ses parents à Plougastel-Daoulas où il est étudiant.
Résistant depuis quelques mois, son père entame à partir d’août-septembre 1943, sur recommandation du mouvement Libération Nord (L.N), un recrutement de patriotes sur la commune puis dans le canton pour le compte de l’Armée secrète (A.S). Cet effectif théorique de volontaires prêts à prendre les armes a pour but de contribuer à la Libération du territoire au moment de l’insurrection nationale. Les premières recrues sont approchées de par leurs expériences militaires afin de former l’encadrement d’une potentielle unité combattante. Corentin Le Goff, fils du notaire, se porte également volontaire en septembre 1943 pour intégrer l’effectif, bien qu’il n’ait aucune expérience militaire. Naturellement, il apporte son soutien à son père pour l’organisation de la Résistance dans le canton. Avec Raymond Kerneis, ils servent d’agents de liaison entre Plougastel-Daoulas et Mathieu Donnart, Joseph Garion de Brest ou encore Jean Le Bras de Landerneau.
Anecdote au sujet de ces liaisons :
« Tintin s’était alors cassé le bras, et le docteur Caraës, au courant de ses activités, lui avait fait un plâtre très lâche, ce qui lui permettait de cacher les plis à l’intérieur du plâtre. Il faisait à vélo ses "livraisons" sur Brest ou Landerneau. »
Sans pouvoir préciser la date, Corentin Le Goff est un jour questionné par deux allemands et deux civils dans une traction pour joindre Paul Mahé. Corentin les aiguille vers la mairie pour gagner du temps et file prévenir l’intéressé d’aller se cacher. En mai 1944, un responsable brestois de la Résistance est attendu à Plougastel-Daoulas dans l’attente d’un départ vers le maquis de Dinéault mais il ne viendra jamais.
Dans le courant 1944, il est logiquement affecté au sein des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) à la Compagnie du canton de Plougastel-Daoulas et sert notamment d’agent de liaison et de renseignement. Le 15 août 1944, il participe à la messe du 15 août au manoir Simon à Botquénal en Loperhet comme enfant de chœur. Il retrouve ensuite son unité, avec laquelle il participe aux combats de la Libération en août et septembre 1944. Équipé d’une mitraillette Sten, il entre à Plougastel-Daoulas, en progressant depuis Croas ar Bis, aux côtés des américains avec Nicolas Salaün, ancien légionnaire.
Après la Libération, il contracte un engagement volontaire dans l’Armée de l’air. Pour son action dans la clandestinité et sa tenue au front, il est cité à l’ordre du Régiment en 1945.
Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.