VIANNE Jean

Jean Alexis Marie Vianne a fait partie des Enfants de troupe avant de faire son service militaire dans les Spahis puis à son retour dans la vie civile ; de trouver du travail à l’arsenal de Brest en tant qu’ajusteur mécanicien. Il réside route du Valy-Hir et épouse le 8 janvier 1936 Germaine Le Corre avec qui il a deux enfants. Il semble avoir milité au sein du Parti Communiste Français.

Mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, le 5 septembre 1939, il sert au 17ème Groupe de Reconnaissance de Corps d’Armée. Il est démobilisé en janvier 1940 avec le statut d’affecté spécial.

Il déclare être entré en Résistance le 14 août 1942, au sein du Groupe Deumars de Marcel Pirou. Jean transmet alors des renseignements d’ordre militaire sur les positions et les effectifs des troupes allemandes. Il participe au recrutement pour la résistance au sein du personnel de l’arsenal et il s’adonne à du sabotage de matériel allemand. Il rejoint ensuite le mouvement Défense de la France (D.F) à partir du 13 février 1944. C’est à peu près à cette période qu’il intègre l’Armée Secrète, qui va rapidement devenir les Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I). Tous les hommes de Marcel Pirou y bascule également, formant le Groupement Cantonal Brest Ouest.

De ce vivier de volontaires, cumulé à celui de Brest Est, doivent naître 5 Compagnies de combat à l’été 1944 pour participer à l’insurrection. L’armement manque mais un parachutage est prévu pour armer Brest Ouest. Jean Vianne participe au parachutage avorté près de la ferme de Kerzévéon à Locmaria-Plouzané dans la nuit du 2 au 3 août 1944. L’avion étant passé sans avoir largué le précieux chargement, jugeant la zone trop dangereuse.

Nommé chef de section au début d’août 1944, il participe à l’organisation de son unité combattante mais l’évacuation, le manque d’armes et les tensions handicapent lourdement les actions des F.F.I. Avec les autres résistants du groupement cantonal, il évacue la ville puis rejoint le maquis de Kergoff à Tréouergat, tenu par le Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau.

Jean Vianne est Intégré dans la Compagnie F.F.I Dixmude du gendarme Sébastien Ségalen. Rompu au maniement des armes, Jean Vianne est conforté à son poste de chef de section et se voit prendre la tête de la Section n°3. Il a sous ses ordres une trentaine d’hommes.

Sa compagnie prend part aux opérations militaires entre Brélès et Plouarzel. Puis à Ploumoguer, notamment à Kervélédan, au carrefour de Coat-ar-Piquet et à Illien. Elle participe à la libération de la poche du Conquet en combattant devant la presqu’île de Kermorvan. Après la chute de ce bastion, la compagnie reçoit l’ordre de prendre position à Saint-Pierre-Quilbignon.

Citation à l’ordre du régiment

Chef de section, adjoint au commandant de compagnie. A montré pendant toute la période d’activité militaire un esprit de décision remarquable, en particulier à Kervélédan et à Plouarzel où il montra de grandes qualités militaires. Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 39/45.

À l’issue des combats de la libération de la poche de Brest, il intègre le bataillon F.F.I de sécurité. Il est démobilisé des F.F.I le 25 octobre 1944, date à laquelle il est rentré dans ses foyers.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Jean Vianne, second en partant de la gauche, lors de son service militaire
Crédit photo : Famille Vianne

Sources - Liens

  • Famille Vianne, iconographie et documents personnels de Jean Vianne.
  • Archives F.F.I de l’arrondissement de Brest, dossier Brest Ouest.
  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la résistance (1622 W 9).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 592341) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.