Louis Ferdinand Gilbert est un vétéran de la guerre 1914-1918. Malgré des séquelles, il s’installe à Brest où il ouvre un cabinet orthopédiste au 42 rue de Siam. Il est marié et père de deux enfants.
Dans le courant de l’année 1943, il est approché par le cafetier Paul Dreyer pour fournir des renseignements sur l’armée allemande au réseau de résistance Ronsard-Luth. Louis Gilbert accepte et débute sa tâche clandestine. Quand le réseau est ébranlé en juillet 1943, l’activité est mise en pause avant de se poursuivre avec le mouvement Défense de la France (D.F). Plusieurs rencontres se feront à son cabinet, notamment avec le gendarme Sébastien Ségalen, François Durand, chef du service du ravitaillement à la mairie de Brest et l’architecte Ernest Germain.
Louis Gilbert est arrêté à Brest le 18 juillet 1944 par l’occupant. Après son interrogatoire, il est interné à la prison de Pontaniou. Au début du mois d’août 1944, avec l’approche des troupes américaines, les Allemands se préparent à soutenir un siège. Ils vident la prison des résistants encore détenus et les exécutent sommairement le 7 août 1944. Louis Gilbert fait très probablement partie de ces victimes. Porté disparu depuis, sa dépouille n’a jamais pu être localisée.
Pour son action dans la clandestinité, il obtient à titre posthume la médaille de la Résistance française en 1955. Il était également récipiendaire de la médaille Militaire et de la Croix de Guerre 1914-1918 au titre de la Première Guerre mondiale.
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