Ténénan François Roump est adopté comme pupille par la nation en 1935. Il étudie à l’École des garçons du Bergot en Lambézellec avant d’intégrer l’École Pratique d’Industrie et de Commerce de Brest. Il suit une formation d’ajusteur et se fait embaucher à l’arsenal de Brest. Il se syndicalise rapidement et adhère au Parti Communiste Français (P.C.F) clandestin sous l’occupation en décembre 1940.
Dans les premiers mois de l’année 1941, il intègre le groupe O.S Arsenal sous les ordres de Jean Le Nédellec. Dès lors, il diffuse la propagande du parti et plus tard celle du Front National (F.N), en distribuant les tracts et journaux clandestins ou en collant des papillons et affiches. Ténénan participe également au recrutement et aux sabotages. Il est présent aux grèves patriotiques de l’arsenal en octobre et décembre 1941. Le 26 mars 1942 avec son groupe il sabote une sous-station électrique de l’arsenal lors d’une vaste opération coordonnée menée par l’O.S Arsenal. Il bascule aux Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P) à leur instauration à Brest. Pour marquer la fête nationale, il participe aux sabotages organisés le 13 juillet 1942.
Après le départ de son premier chef, pourchassé par l’occupant en octobre 1942, il passe sous les ordres de Guy Drogou. Pour le groupe, il met son logement à disposition pour stocker quelques explosifs, qui serviront notamment au sabotage d’une usine d’acétylène et d’un compresseur d’air à Kervallon vers juin 1943. Il se livre également à divers petits sabotages sur du matériel allemand ; pneus, lignes téléphoniques, essence, etc....
Au printemps 1944, alors qu’il travaille à l’atelier d’optique, il refuse d’effectuer une tâche à l’arsenal et reçoit un blâme. Il indique avoir participé aux combats de la Libération à l’été 1944, sans préciser son unité d’appartenance. Nous ignorons son parcours à compter de l’été 1943.
Après la Libération de Brest, Ténénan Roump fait son service militaire dans la Marine Nationale. Incorporé en mars 1945 à l’annexe du 2ème Dépôt à Vannes puis envoyé au 5ème Dépôt à Toulon. Il est affecté sur le croiseur Émile Bertin jusqu’à sa démobilisation en septembre 1946. A l’issue de son passage sous les drapeaux, il regagne Brest et reprend son poste à l’arsenal. Ténénan Roump épouse Denise Bernard le 30 janvier 1954 à la mairie annexe de Lambézellec.
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