Marcel Christophe Créau sert dans la Marine nationale à l’École des Apprentis Mécaniciens de Saint-Mandrier à partir d’avril 1942. Il est démobilisé en novembre 1942, suite à l’invasion de la Zone Libre par l’Armée allemande. Renvoyé dans son foyer à Ploudalmézeau le 8 décembre 1942, il semble avoir travaillé pour la S.N.C.F quelques temps.
Il entre en Résistance en septembre 1943 dans le mouvement Défense de la France (D.F). Marcel Créau devient dès lors un agent de liaison pour le canton de Ploudalmézeau, notamment entre Joseph Grannec et Baptiste Faucher. Il aurait participé en fin 1943 à l’évasion d’aviateurs alliés, par vedette de la Royal Navy venue les chercher près de la côte, aux abords de Lannilis. Cette opération était menée par le réseau Jade en lien avec plusieurs autres organismes de la Résistance brestoise.
Dans le premier semestre de l’année 1944, il aurait participé à différentes actions de résistance et notamment l’enlèvement en mai ou juin 1944 des listes de plusieurs mairies du canton de Ploudalmézeau, concernant les jeunes français requis pour le Service du Travail Obligatoire (S.T.O).
Parallèlement, il entre dans l’embryon du futur Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau. Il est affecté à l’État-major en qualité d’agent de liaison. Il participe à la réception du parachutage d’armes dans la nuit du 2 au 3 août 1944 à Plouguin. C’est lui que Joseph Grannec missionne pour aller sur le dispositif de défense du maquis à l’approche d’une troupe Russe. Repose sur ses épaules l’ouverture du feu si l’officier Russe n’est pas sur un cheval blanc. Mais c’est bien le cas, il s’agit de déserteurs de l’Ostruppen Bataillon n°633 de l’Armée allemande. Ils intègrent le maquis et le bataillon, formant ainsi la Compagnie Russe F.F.I. Marcel Créau participe ensuite aux opérations militaires de la Libération en août et septembre 1944.
Démobilisé à la dissolution de son unité F.F.I, il s’engage volontairement dans l’Armée française en recomposition en octobre 1944 au C.I.D 19 à Landerneau. Il suit une instruction militaire avant d’être déployé en février 1945 à Vannes dans le Morbihan dans le cadre des opérations sur les poches allemandes du front Atlantique. Il n’y reste que deux mois avant d’entamer une nouvelle formation à Dinan. Il participe ensuite à l’occupation de l’Allemagne dans les T.O.A. Pour son action dans la clandestinité, il reçoit la Croix de Guerre 1939-1945 en 1945 ainsi que la médaille de la Résistance française en 1946.
Il participe à la guerre d’Indochine au sein du 71e compagnie de circulation routière (71e CCR). Marcel Créau trouve la mort au col de Long Tay RC4 lors d’une attaque rebelle.