À l’hiver 1943-1944, les tractations battent leur plein pour organiser la Résistance dans le canton de Lesneven. Ernest Cabon, ancien second maître mécanicien rendu à la vie civile, recrute dans Lesneven et ses faubourgs. Pour se coordonner avec le responsable cantonal, il est amené à se rendre régulièrement à Ploudaniel. Dans la nuit du 2 février 1944, le Lesnevien se trouve à la ferme Simon dans le bourg de Ploudaniel. Dans ce foyer, on compte deux patriotes ayant rallié la cause clandestine ; Paul Simon, lui aussi ancien de la Marine rendu à la vie civile et son jeune frère Marcel Simon, cultivateur réfractaire au Service du travail obligatoire (S.T.O).

Mais vers minuit, les Allemands envahissent la maison des Simon ; vraisemblablement victimes d’une dénonciation. L’invité de la soirée tente de se cacher dans une armoire mais repéré, il essaye alors de s’enfuir. Les Allemands ouvrent le feu et le blessent. Conduit à l’hôpital de Landerneau pour des soins sommaires, Ernest Cabon est ensuite transféré à la prison de Pontaniou à Brest. Les deux frères Paul et Marcel Simon sont également conduits à Brest.

Les trois résistants seront déportés en Allemagne mais seuls les deux frères en reviendront.