Paul Antoine François Marie Simon s’engage très jeune dans la Marine nationale en 1932. Affecté comme timonier, il sert durant la Guerre 1939-1940. Démobilisé après le sabordage de la flotte à Toulon, il regagne son village natal.
Paul Simon semble avoir été approché en juin ou juillet 1943 par le cultivateur Jean Morvan. Ce dernier fait office d’agent recruteur pour Aimé Talec, qui cherche à obtenir des noms de patriotes volontaires pour prendre les armes quand viendra la Libération. Paul et son frère Marcel acceptent et entrent à son service. Dans la clandestinité, il participe à son tour au recrutement. Il semble avoir aidé à la diffusion des faux papiers pour les réfractaires au S.T.O. Dans les premiers mois de l’année 1944, l’organisation se poursuit et les réunions s’enchaînent.
Dans la nuit du 2 au 3 février 1944, Ernest Cabon se trouve chez les frères Marcel et Paul Simon à Ploudaniel. Semble t-il suite à une dénonciation, les allemands font irruption vers minuit chez les Simon. Les trois résistants présents sont arrêtés et transférés à la prison de Pontaniou à Brest. Transféré à Rennes puis à Compiègne, Paul Simon est déporté vers l’Allemagne le 4 juin 1944, avec plus de 2060 autres prisonniers dont son frère Marcel et Ernest Cabon. Il passe par Neuengamme avant d’être interné dans un camp Sachsenhausen à Oranienburg. Paul Simon est libéré le 26 avril 1945 par l’armée soviétique. Il rentre en France le 5 juin 1945.
Après une convalescence, il réintègre les rangs de la Marine nationale. Paul Simon épouse Yvonne Prigent, 22 novembre 1945 à Plabennec, et de cette union naîtront trois enfants entre 1946 et 1957. Il effectue la Campagne d’Indochine mais rapidement son état de santé se détériore. Paul Simon était titulaire des décorations suivantes :
– Médaille Militaire
– Croix de Guerre 1939-1945
– Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs (T.O.E)
– Croix du combattant volontaire 1939-1945
– Médaille de la déportation et de l’internement pour faits de Résistance
– Médaille des blessés de guerre, échelon grand mutilé
Il succombe prématurément à 47 ans des séquelles de la déportation. En 1968, il est déclaré Mort pour la France par décision du Ministère des anciens combattants et victimes de guerre.