Albert Keryell est monteur électricien. Il réside à Landerneau et épouse Paulette Brotat en 1941. La même année, son frère aîné Eugène, parvient à rallier les Français Libres et s’engage dans les F.N.F.L. L’année précédente, en 1940, son frère Louis est mobilisé et capturé par les allemands.
Nous ne connaissons pas l’identité de son recruteur mais Albert Keryell entre en résistance en 1943 et sert d’agent pour le réseau Cohors-Asturies. Nous ignorons la nature des services qu’il a rendus dans la clandestinité. En juin 1943, son frère cadet, Henri Keryell, 21 ans, est déporté à Buchenwald.
Le 15 avril 1944, suite à une délation d’Émile Guilcher de landerneau, le Sicherheitsdienst (S.D) en provenance de Rennes, ratissent la ville et son secteur à la recherche des plusieurs résistants. Dans son rapport, l’officier allemand Herbert Schaad cite clairement que parmi les nombreux résistants recherchés, figure un Keriel. Parmi les victimes de ces arrestations, figurent André Millour, Alain Daniel et Henri Bourhis qui sont fusillés très peu de temps après à Brest pour actes de sabotages.
Albert Keryell est arrêté lui, le 17 avril 1944 à Landerneau et interné à la prison de Pontaniou à Brest. Il est ensuite transféré au camp Margueritte de Rennes. Condamné à être déporté, il est envoyé en convoi vers l’Allemagne dans le dernier train de déportés quittant Rennes le 3 août 1944.
Arrivé à Belfort le 15 août, il est interné au fort Hatry. Lors d’un bombardement, il s’échappe par un trou dans le grillage. Il se retrouve dans la cour, au milieu des allemands et profite de l’affolement général pour passer la porte du fort et s’enfuir.
Secouru par la Croix-Rouge, il rejoint Giromagny où il reçoit des vivres. Quelques jours plus tard, il retrouve les soldats français après avoir pu passer le col de Servance.