GROIZELEAU Roger

Roger Georges Louis Groizeleau est scolarisé jusqu’à ses 15 ans puis fait des études comme apprenti dessinateur chez un architecte jusqu’à ses 18 ans.

Alors qu’il exerce comme dessinateur, Roger devance la mobilisation générale et intègre la Marine Nationale le 11 juillet 1939. Il reçoit une instruction militaire et se voit affecté sur un torpilleur. Lors de la débâcle, il veut embarquer sur le paquebot Marrakech à Brest le 16 juin 1940 mais n’y parvient pas. Il fuit l’arrivée des allemands mais il est capturé et remis au Service Naval.

Le 1er janvier 1941, il déserte et prend la direction de Toulon dans l’espoir d’y trouver une occasion de gagner l’Afrique du Nord. Nouvel échec, il revient sur Brest pour tenter un autre départ en bateau. Il se présente à Roscoff le 8 janvier 1941. Il est hélas arrêté le 14 janvier pour cette tentative et incarcéré à la prison de Pontaniou de Brest où il fait la connaissance de Joseph Thoraval avec qui il se lie d’amitié.

Libéré le 14 février 1941, Roger Groizeleau et son nouvel ami restent sur Brest et trouvent du travail dans la société Piles Armor de Jean-Joseph Dybowski ainsi qu’un logement au 18 rue Bugeaud dans le même immeuble qu’Alice Abarnou.

Le recrutement dans la résistance se fait très rapidement. On confie à Roger Groizeleau le soin d’être chef de groupe (n°4), il recrute à son tour Henri Dorléans. Dès le 28 février 1941 il participe à l’attaque de la batterie D.C.A près de la rue Lazare-Carnot. Il participe également à l’évasion de 9 personnes de Pontaniou le 18 mars vers 21 heures. Il aurait également participé à un attentat sur l’hôtel Continental ; à ce jour cette dernière opération est sujette à caution. Roger participe à un coup de main dans un café aux angles des rues Duret et Navarin, la propriétaire, compromise auprès de l’occupant, jure de les faire tomber.

Quand la vague d’arrestations disloque le Groupe Elie en mai 1941, il se met au vert et trouve refuge avec Joseph Thoraval, Henri Auffret et Roger Ogor à Plouguin, au moulin de Pont-Ours chez Jean Tromelin. Il tente alors de rejoindre l’Angleterre via une filière d’évasion à Crozon mais l’opération tourne mal, il est arrêté avec son ami Joseph Thoraval le 25 mai 1941.

Ramené à Brest, il est interné à la prison du Bouguen puis transféré sur Paris pour le procès du groupe. Le procès se déroule en novembre et Roger est condamné à mort par un tribunal militaire allemand. Il est fusillé à la forteresse du Mont-Valérien, le 10 décembre 1941, aux côtés de 10 autres résistants brestois de son groupe. Leurs dépouilles sont transférées le jour même pour inhumation au cimetière d’Ivry-sur-Seine.

À titre posthume, il reçoit la médaille de la Résistance en 1953. Sa ville natale lui rendra hommage également en attribuant son nom à une rue.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Plaque commémorative - Square Rhin & Danube à Brest
Citation à l’ordre du corps d’Armée
Document conservé par les archives d’Angers - Tous droits réservés
Dernière lettre de Roger Groizeleau
Document conservé par les archives d’Angers - Tous droits réservés

Sources - Liens

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.