MAZÉ Ernest

Ernest Mazé est le second fils d’Ernest Mazé. Après avoir obtenu son Certificat d’études, il s’oriente vers le métier de plombier-chauffagiste. Trop jeune pour être mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il poursuit ses études et débute sa vie professionnelle sous l’Occupation allemande.

Suivant la trace militante de son père, Ernest Mazé intègre les Jeunesses Communistes à Brest. Après l’interdiction du parti et les évènements de la débâcle, cette formation avait cessé d’exister. Elle se reforme à partir d’août 1941. Dans cette structure militante clandestine, le jeune Ernest Mazé fait équipe avec d’autres jeunes brestois pour diffuser la presse clandestine du Parti Communiste Français (P.C.F) et du Front National (F.N), qu’il reçoit notamment par Jean Masson. La distribution se fait principalement la nuit, en violation des règles du couvre-feu. En octobre 1942, Ernest Mazé est versé aux Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P), la branche action du mouvement communiste.

Comme beaucoup d’ouvriers brestois, la société qui l’emploie travaille pour les Allemands. C’est ainsi qu’Ernest Mazé est amené à travailler sur un chantier à l’École Navale où il est arrêté le 5 novembre 1942. Lui est reproché de mener une propagande contre les Allemands. Interné au château de Brest, il est transféré avec d’autres détenus communistes dont son père, à la prison Jacques-Cartier de Rennes en janvier 1943. Le 28 juillet 1943, sa détention prend fin. Ernest Mazé est relâché faute de charge retenue contre lui.

Le jeune résistant revient sur Brest où il est accueilli par la comtesse de Rodellec, de Saint-Marc, qui lui donne cinq morceaux de sucre pour le revigorer. La suite des activités de Résistant d’Ernest Mazé est incertaine. Il indique avoir repris des contacts mais être tombé malade. Il aurait néanmoins participé à des opérations armées au moment du siège de Brest en août et septembre 1944 dans la région de Lanrivoaré.

Après le siège de Brest en août et septembre 1944, son logement est détruit. Ernest Mazé loge alors en baraque au Bouguen. Dans un premier temps il vend du poisson avant partir faire son service militaire en février 1945. Il obtient cependant une permission pour épouser Renée Briant, le 22 mars 1945 à Douarnenez. Libéré en avril 1946, il retourne à la vie civile et reprend son métier de plombier. Lors d’une manifestation à Brest le 17 avril 1950, son frère Edouard sera tué par les forces de l’ordre. Ernest Mazé part ensuite vers Rennes pour son métier avant de poser ses valises à Douarnenez pour sa retraite.

En 2014, Ernest Mazé est fait Chevalier de la Légion d’honneur.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Ernest Mazé recevant la Légion d’honneur en 2014
Ernest Mazé à gauche et Hervé Le Bot à droite.
Crédit photo : Ouest-France
Ernest Mazé en 2013
Crédit photo : Ouest-France

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