Pierre Pérès fait son service militaire au 5e régiment de cuirassiers (5e RC) à Pontoise en 1931. Rendu à la vie civile, il ouvre le 12 novembre 1936, son salon de coiffure au 2 rue Massillon à Brest. Il réside dans le même quartier, au 22 place de Verdun, en face de l’église Saint-Martin. Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé au 61e Centre Mobilisateur de Cavalerie et Saint Germain en Laye puis versé au 8e régiment de dragons. Parvenu à ne pas être fait prisonnier, Pierre Pérès est démobilisé. Il rentre à Brest occupée par les Allemands et rouvre son salon de coiffure le 26 septembre 1940.
Nous ignorons l’identité de son recruteur mais Pierre Pérès est contacté en mars 1941. Il accepte de lutter contre les Allemands et intègre la branche Marine - P.O.4 du réseau polonais F2, tout comme son cousin germain Jean Le Gad et le père de celui-ci, également prénommé Jean Le Gad. Pierre Pérès se voit alors confié la tâche de collecter et transmettre des renseignements d’ordre militaire sur les troupes d’occupations. Sa priorité est de fournir des renseignements sur la Kriegsmarine mais également sur les positions de DCA et diffuseurs de brouillard artificiel. Pierre Pérès est alors mis en relation avec Jean Le Gad, Jean Saluden, Yves Allanic et Gilles Guyader pour la transmission des informations collectées. En avril 1941, il est arrêté et conduit à la Kommandantur mais faute de preuve sur ses agissements, il est relâché. Coupé de ses contacts dans le premier semestre 1942, il cesse ses activités clandestines en faveur de la Résistance.
Pierre Pérès épouse Fabienne Cauzian (1920-2013) en mai 1942 à Brest. De cette union naîtront deux enfants. Pierre Pérès et son épouse iront s’installer chez la famille Cauzian au 1 Rue de la Comtesse Rodellec du Portzic pour s’éloigner du centre ville de Brest, à cause des bombardements fréquents. En août et septembre 1944, ils évacuent la ville et trouvent refuge chez des proches à Saint-Yvi. Sa boutique et ses logements seront sinistrés des suites du siège de la ville.
Pour son engagement clandestin, il reçoit la médaille Commémorative 1939-1945, avec barrette Libération en 1949.
La sépulture de Pierre Pérès se trouve dans le cimetière de Saint-Martin à Brest [Carré 4, Rang 6, Tombe 31]
Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.