L’HASTENNEC Jean

Jean Pierre L’hastennec effectue son service dans la Marine comme matelot mécanicien quand il épouse la jeune couturière Marguerite Le Prat, le 19 février 1926 à Saint-Pierre-Quilbignon. Le couple s’installe au 31 rue de la Marne à Saint-Pierre-Quilbignon et aura deux enfants ; Louis en 1927 et Pierre en 1931. Jean L’hastennec poursuit dans la Marine à la Direction Portuaire (D.P) et s’investit dans le milieu associatif en tant qu’adhérent dévoué au patronage de l’Étoile Sportive Kerbonnaise (E.S.K). Sous l’occupation, leur domicile est ravagé par un bombardement le 3 septembre 1941.

C’est sans doute par leur implication dans le milieu associatif, que les époux sont contactés en mai 1943 par le chanoine Charles Guermeur. Ce dernier cherche des volontaires pour distribuer la presse clandestine du mouvement Défense de la France (D.F). Le couple accepte et diffuse la propagande en faveur de la Résistance. Ils semblent avoir également favorisé le recrutement de quelques éléments, en les aiguillant vers le mouvement.

Au printemps 1944, le couple est incorporé dans le Groupement cantonal F.F.I Brest-Ouest et de par son instruction militaire, Jean L’hastennec est promu chef de groupe F.F.I le 24 juillet 1944. Sur ordre, il évacue la ville, après la déclaration du siège en août 1944, sans arme pour se regrouper auprès de son unité repliée à Kergroadez en Brélès. De dissensions apparaissent entre les différents responsables de la résistance, provoquant l’éclatement du groupement. Jean Nicolas pour sa part reste auprès du gendarme Sébastien Ségalen et intègre la Compagnie F.F.I Dixmude. Il est alors versé comme soldat F.F.I au 3ème groupe de la 2ème Section.

Composition du 3ème groupe :
 BONNIOU René
 CANN Hervé
 CANN Joseph
 LE BARON Paul
 LE GALL Guy
 LE MOAL Paul
 LE REUN Louis
 L’HASTENNEC Jean (Chef de groupe)
 L’HOSTIS Albert
 NICOLAS Jean
 SÉACH Yves

En étroite relation avec le Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau, sa compagnie prend part aux opérations militaires entre Brélès et Plouarzel puis à Ploumoguer, notamment à Kervélédan, au carrefour de Coat-ar-Piquet et à Illien. Elle participe à la libération de la poche du Conquet en combattant devant la presqu’île de Kermorvan. Après la chute de ce bastion, la compagnie reçoit l’ordre de prendre position à Saint-Pierre-Quilbignon jusqu’à la Libération complète de la ville de Brest.

Pour son engagement dans la Résistance et sa tenue au front, il reçoit la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile d’argent.

La sépulture de Jean L’hastennec se trouve dans le cimetière de Recouvrance à Brest [Carré 8, Rang 11, Tombe 31]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Famille de Jean L’hastennec, iconographie et documents personnels.
  • Archives municipales de Brest, registres d’état civil (2E/P59, 5E112 et 3E425).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Jean L’hastennec (1622 W).
  • Fondation de la Résistance, registre des effectifs du mouvement D.F du Finistère.
  • La Dépêche de Brest, éditions du 17 septembre 1940 et 24 septembre 1936.
  • Brest Métropole, service des cimetières, sépulture de Jean l’Hastennec.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.