Jean Pierre Nicolas est pupille de la Nation depuis 1922. Il réside à Brest au 3 rue du Guesclin et suit une formation de tourneur pour entrer à l’arsenal de Brest, aux ateliers de l’Artillerie Navale en décembre 1938. Au début de l’occupation allemande, en juillet 1940, Jean Nicolas est congédié de son poste avant d’être réadmis en mars 1941. En octobre 1942, il prend un congé temporaire pour s’engager comme matelot dans la Marine Nationale en Zone Libre. Son passage dans la Marine n’est que de courte durée puisqu’il est rendu à la vie civile après le sabordage de la flotte à Toulon. Il s’en retourne à Brest et reprend son poste à l’arsenal avant de devenir un réfractaire du Service du Travail Obligatoire (S.T.O). Pour s’être soustrait à cette obligation de partir en Allemagne, Jean Nicolas est une nouvelle fois congédié de l’arsenal le 17 février 1944.
C’est à peu près à cette période qu’il rejoint les rangs de la Résistance locale. Il intègre le Groupement cantonal Brest-Ouest et devient bientôt un membre des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I). En mars puis en mai 1944, Jean Nicolas parvient à dérober quelques armes et munitions dans un casernement près d’une casemate allemande à Brest. Après le débarquement en Normandie des Alliés, Jean Nicolas participe à plusieurs opérations de sabotages sur du matériel allemand, notamment à l’arsenal. Sur ordre, il évacue la ville, après la déclaration du siège en août 1944, sans arme pour se regrouper auprès de son unité repliée à Kergroadez en Brélès. De dissensions apparaissent entre les différents responsables de la résistance, provoquant l’éclatement du groupement. Jean Nicolas pour sa part reste auprès du gendarme Sébastien Ségalen et intègre la Compagnie F.F.I Dixmude. Il est alors versé comme soldat F.F.I au 3ème groupe de la 2ème Section.
Composition du 3ème groupe :
– BONNIOU René
– CANN Hervé
– CANN Joseph
– LE BARON Paul
– LE GALL Guy
– LE MOAL Paul
– LE REUN Louis
– L’HASTENNEC Jean (Chef de groupe)
– L’HOSTIS Albert
– NICOLAS Jean
– SÉACH Yves
En étroite relation avec le Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau, sa compagnie prend part aux opérations militaires entre Brélès et Plouarzel. Puis à Ploumoguer, notamment à Kervélédan, au carrefour de Coat-ar-Piquet et à Illien. Elle participe à la libération de la poche du Conquet en combattant devant la presqu’île de Kermorvan. Après la chute de ce bastion, la compagnie reçoit l’ordre de prendre position à Saint-Pierre-Quilbignon jusqu’à la Libération complète de la ville de Brest.
Après la Libération de Brest, il est versé au Bataillon F.F.I de Sécurité de Brest jusqu’en fin novembre 1944. Jean Nicolas épouse Marie Pasquet (1918-2003), le 27 avril 1946 à Ploumagoar dans les Côtes-du-Nord. En 1948, il reçoit une lettre de remerciement du Secrétariat d’État aux Forces armées pour attitude courageuse pendant l’occupation.
La sépulture de Jean Nicolas se trouve dans le cimetière de Saint-Martin à Brest [Carré 28 Rang 01 Tombe 28]
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