Joseph Abarnou travaille avec sa sœur Alice dans l’entreprise de Louis Elie, comme mécanicien garagiste. Célibataire, il réside au 2 rue Lazare Carnot dans le quartier Saint-Martin.
Il intègre rapidement la résistance en septembre 1940 avec sa sœur dans le groupe Elie que fonde son patron. Le 18 mars 1941 vers 21 heures, il participe à la tentative d’évasion de 9 personnes de la prison de Pontaniou. Joseph participe aussi au coup de main contre un café tenu par une collaboratrice, situé à l’angle des rues Navarin et Duret. Cette dernière jure de les faire tomber.
Le 15 Mai 1941 alors qu’une vague d’arrestations est en cours à Brest à l’encontre des membres du groupe, il parvient à faire disparaître des preuves de chez lui. Geste salvateur qui lui sauve la vie. Le lendemain, le S.D de Brest se présente au garage du 2 rue Lazare Carnot et l’appréhende. Il est amené à l’Aussenkommando du S.D. de Brest, situé dans les locaux de l’école Bonne-Nouvelle à Kerinou, pour interrogatoire. Emprisonné au Bouguen, Joseph est transféré sur Paris avec les autres prisonniers du groupe pour être jugé.
Son procès débute en novembre 1941, il est condamné à la réclusion pour 3 ans. D’abord emprisonné en France, il est déporté avec François Pondaven le 24 juin 1943 vers l’Allemagne. Il passe dans les camps de Freiburg-im-Breisgau, Kassel, Stuhm. Il est libéré par l’armée soviétique le 31 décembre 1944 et rapatrié en 1945, en Janvier ou Avril selon les sources.
Joseph Abarnou épouse Gisèle Le Guillou, le 14 décembre 1948 à Brest.
Pour ses actions dans la résistance, il recevra les distinctions suivantes :
Chevalier (1961) puis Officier (1962) de la Légion d’Honneur
Croix de Guerre 39/45, avec palme (1961)
Croix du Combattant Volontaire 39/45 (1958)
Médaille des Blessés de Guerre
La sépulture de Joseph Abarnou se trouve dans le cimetière de Saint-Marc à Brest [Carré 8, Rang 1, Tombe 3]