Groupe Kerguélen [août 1940 - août 1940]
À la fin du mois d’août 1940, alors que l’armée allemande occupe Brest depuis juin, plusieurs jeunes de Saint-Marc déambulent entre leur commune et Plougastel-Daoulas. Sur le trajet de retour, Albert Kerguélen, 16 ans, sabote une ligne téléphonique allemande près du pont Albert Louppe. Dans la foulée, il souhaite réitérer son geste et se rapproche de ses amis Joseph Abasq et Bertrand Fréché pour organiser de nouveaux sabotages.
Mais dès les premiers jours de septembre 1940, le groupe naissant est rapidement démantelé par l’arrestation de ses membres. Jugés à Brest, les jeunes saboteurs écopent de peines de prison. Mais le plus vieux de la bande, Joseph Abasq, est lui condamné à mort. Sa peine fut commuée quelques temps plus tard, grâce à l’’intervention d’élus et des pouvoirs publics, notamment du Maire de Saint-Marc Yves Jaouen. Les quatre jeunes saboteurs de ce groupe furent néanmoins déportés et l’un d’eux, Bertrand Fréché, n’en reviendra jamais.
Après guerre, pour leur permettre d’obtenir leurs homologations et droits de déportés résistants, les membres du groupe furent rattachés de manière administrative au Groupe Élie, semant au passage une certaine confusion sur leur appartenance à cette organisation clandestine.
Présentation rédigée par Gildas Priol, le 21 novembre 2022.