Henri Joseph Marie Goar est fils de l’adjoint au maire de Guipavas et réside au 89 rue de Paris. Dans les années 30 il joue au football à l’Union Sportive Guipavasienne et aux Gars du Reun.
A la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé dans la Marine Nationale. Il sert alors comme matelot sans spécialité jusqu’au 2 septembre 1940, date de sa démobilisation à Toulon. Il regagne Guipavas et reprend son activité professionnelle de boucher. Il épouse Yvette Quéran le 25 novembre 1941, qui lui donne deux enfants sous l’occupation.
En juillet 1942, il est recruté dans la résistance par Aldéric Lecomte, qui le met au service du réseau Cohors-Asturies. Henri Goar prend alors l’indicatif R.K 536 et adopte le pseudonyme Paul Gourier pour son activité clandestine. Il est désormais agent de renseignements et doit rendre compte des déplacements des troupes allemandes et si possible les dénombrer. Henri ravitaille également les réfractaires au S.T.O.
Sans que l’on puisse déterminer la date et le contexte, Henri Goar déclare avoir été arrêté par les allemands. Il parvient à s’échapper et à reprendre ses activités clandestines.
Il intègre le 15 mai 1944, les rangs des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I), rejoignant ainsi l’effectif de la future Compagnie F.F.I de Guipavas. Nommé chef de groupe. Il prend part à la formation de l’unité combattante et prend le maquis en juin 1944.
Composition du groupe F.F.I d’Henri Goar :
BRETON Jean
CABON Joseph
CASTEL Louis
CASTEL Sezny
COSTIOU Jean
GOAR Henri (Chef de groupe)
GOURLAY Jean
JÉZÉQUEL Yves
KERMAREC Louis
LE GALL Albert
LE VOURC’H Albert
QUENTEL Marcel
RIOU Alain
SEGALEN Robert
TROADEC François
Il participe avec son unité aux combats de la libération dans le secteur du Drennec, de Kersaint, Guipavas et Plabennec où il fait neuf prisonniers allemands au village de Lez Quelen. Il sera également détaché un temps auprès de l’armée américaine pour servir de guide en première ligne. Il est démobilisé des F.F.I à la dissolution de son unité le 30 septembre 1944.
Pour son activité clandestine, il est décoré de la Médaille de la Résistance en 1945.
La sépulture d’Henri Goar se trouve au cimetière du centre, à Guipavas [Emplacement 5 - 13 - 2180-2181]