Louis Marie Gourmelon passe avec succès son Certificat d’études primaires avant d’être appelé à faire son service militaire en 1921 à 1923, au 8ème Régiment du Génie à Tours. Il y passe le brevet de mécanicien radio. Il travaille ensuite dans les années vingt comme électricien à l’arsenal de Brest. Il réside au 19 rue Arago où il fait la connaissance d’Eugénie Coat (1900-1959), qu’il épouse le 26 juillet 1923 à Brest. Le couple aura deux enfants, Yvette en 1926 et Robert en 1929.
Louis Gourmelon change ensuite d’emploi et entre aux Postes, télégraphes et téléphones (P.T.T). Il est affecté au centre des lignes souterraines à grande distance (L.S.G.D) de Landerneau. Avec sa famille, il s’établit dans cette ville au 37 Rue de la Tour d’Auvergne. À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, comme il est toujours sous statut militaire, il est muté en tant qu’affecté spécial sur Metz pour gérer les centres d’amplification de la ville et du fort Jeanne d’Arc. Durant la débâcle, il se replie sur ordre le 15 juin 1940. L’armistice signé, Louis Gourmelon est démobilisé à Limoges, puis retrouve alors Landerneau et passe en juillet 1940, responsable du centre L.S.G.D.
De par son métier, il semble être amené à monter sur Paris. C’est là qu’en février 1943, il est approché par Marius Dedoni, résistant du réseau de renseignement Jade Fitzroy. Louis Gourmelon accepte de fournir des renseignements à ce réseau, notamment sur le Centre d’Amplification allemand de Landerneau, ses effectifs et moyens de protection. Pour ses actions et transmissions d’informations, il adopte comme pseudonyme Le Messin. Louis Gourmelon recommande très probablement ses collègues Pierre Diverres et André Gagin qui ne tardent pas à intégrer à son tour le réseau.
Au moment de l’arrivée des troupes américaines à Landerneau en août 1944, Louis Gourmelon se met à leur disposition pour aider à la remise en état des réseaux de communications. Il intercepte également des communications allemandes qu’il remet aux F.F.I et aux américains.
Après guerre, Louis Gourmelon est homologué comme agent P2 avec le grade d’Adjudant et reçoit une immatriculation au réseau, sous l’indicatif Z/AB/18. Pour son engagement dans la clandestinité, il reçoit en 1945, la médaille de la Résistance française ainsi que la médaille commémorative française de la guerre 1939-1945, barrette Libération.