GAGIN André

André Paul Gagin, dont le père est maître armurier à la Direction d’artillerie navale de Lorient, réside dans sa jeunesse à Saint-Pierre-Quilbignon. Il a un frère Francis et une sœur aînée Mathilde, qui hélas ! décède à 17 ans en 1930. André Gagin étudie à l’École publique des garçons des Quatre-Moulins avant de réussir le concours d’entrée de l’École pratique d’Industrie et de commerce de Brest. Durant sa formation, il est régulièrement cité parmi les bons éléments et à l’issue de ce cursus, il passe avec succès le concours du 28 janvier 1939 pour devenir contrôleur des installations électromécaniques aux Postes, télégraphes et téléphones (P.T.T). Non appelé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, André Gagin exerce cette profession à Landerneau sur les lignes à grande distance. Il rencontre et sympathise fortement avec Yvonne Refloc’h (1920-1984) de Saint-Divy, qu’il épouse le 7 avril 1942 à Landerneau. Le couple s’établit au 12 place du Marché à Landerneau et aura trois enfants.

En février 1943, très probablement sur recommandation de son collègue Louis Gourmelon, André Gagin est contacté par Marius Dedoni. Ce dernier est un résistant opérant pour le réseau Jade Fitzroy. André Gagin accepte de fournir des renseignements à ce réseau, notamment sur le Centre d’Amplification allemand de Landerneau, ses effectifs et moyens de protection.

Nous ignorons l’activité d’André Gagin à la Libération, il ne semble cependant pas prendre part aux combats dans la région. Après guerre, son engagement dans la Résistance lui permet d’être libéré de ses obligations militaires légales. André Gagin est homologué comme agent P2 avec le grade de Sergent. Il reçoit une immatriculation au réseau, sous l’indicatif Z/AB/20.