François Madec est le fils de Goulven Madec et de son épouse Annette Le Gall (1893-1972). La famille réside d’abord place aux Cochons dans le bourg puis au début des années 1930, la famille s’installe au 11 rue Amiral Troude à Guipavas (le n°63 de nos jours).
Sous l’occupation allemande, le jeune Guipavasien est en apprentissage à l’arsenal de Brest. Il change ensuite de profession et travaille dans un dépôt ferroviaire (au Relecq-Kerhuon ?). Sans être à proprement parler dans un groupe de Résistance, il effectue un sabotage sur les freins d’une locomotive. Arrêté sur dénonciation, il passe quelques jours à la prison de Pontaniou. Relâché faute de preuve en novembre 1943, il semble néanmoins forcé de suivre une formation professionnelle à Échemiré dans le Maine et Loire.
Après le débarquement en Normandie de juin 1944, il quitte l’école et rentre à Guipavas où il intègre la section communale de Guipavas des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I), avec son père Goulven Madec. Ils font ainsi partie des volontaires pour prendre part aux combats de la Libération, comme son bon copain Jean Quéau.
Composition de son groupe de combat :
– BELLEC René
– CUEFF René
– JONCOUR Pierre
– LAMOUR Jean
– LAURENT Jacques
– LE FUR Louis
– MADEC François
– MADEC Goulven (Chef de groupe)
– QUÉAU Jean
– THOMAS Michel
Avec son unité, François Madec participe aux opérations de Libération dans les secteurs de Saint-Divy, Plabennec, Kersaint-Plabennec et Guipavas. Le 20 août 1944, son père est blessé sur la route de Saint-Divy et Landerneau. Le 13 septembre 1944, c’est au tour de François Madec d’être blessé aux jambes et à la poitrine par l’explosion d’une mine anti-char au cours d’une patrouille au Forestic à Guipavas. Le jeune F.F.I est évacué par l’armée U.S vers Lesneven, pour y être soigné.
En octobre 1944, il contracte un engagement volontaire dans l’Armée française en reconstitution. François Madec participe au siège de la poche de Lorient fin 1944 et jusqu’à la capitulation de 1945 avant de devenir militaire de carrière. Il participe aux conflits de l’Indochine et de l’Algérie, où il sera à nouveau blessé. À son retour à la vie civile en 1966, il travaille comme chef de chantier et réside au 77 Boulevard de Coataudon à Guipavas.
Pour l’ensemble de sa carrière, François Madec a reçu les décorations suivantes :
– Chevalier (1980) puis Officier (2001) de la Légion d’honneur
– Médaille Militaire (1959)
– Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs, 2 étoiles de Bronze
– Croix de la Valeur Militaire, 2 étoiles de Bronze
– Croix du combattant volontaire, agrafe Guerre 1939-1945 (1961)
– Médaille coloniale, agrafe Extrême-Orient
– Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945, barrettes Engagé Volontaire, Libération et Insigne des Blessés.
– Médaille commémorative de la campagne d’Indochine
– Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre, agrafe Algérie (1956)