VAILLANT René

Jacques René (prénom usuel) Marie Vaillant est le fils aîné de cultivateurs établis à Dele Vian en Plouarzel. À la fin des années 1920, la famille a déménagé au 11 rue Pen ar c’hoat à Saint-Renan. Deux enfants voient le jour en 1930 et 1933 mais succombent rapidement. La famille s’agrandit cependant avec les naissances de Claude (1929-2000), Jean (1934-2008) et Gaby (1937-2022).

Trop jeune pour être mobilisé, René Vaillant indique avoir été réfractaire au Service du travail obligatoire (S.T.O) sous l’occupation allemande en juin 1941. Ceci paraît anticipé temporellement, car cette obligation n’apparait qu’à l’automne 1942, sous la forme d’une conscription obligatoire tandis que le S.T.O à proprement parlé, n’est effectif qu’en 1943. Compte tenu de son année de naissance, il est néanmoins très probable qu’il fut concerné par le S.T.O en 1943, l’obligeant alors à se cacher comme ouvrier agricole à Plougonvelin et à Kermalc’har en Plouarzel.

En 1949, dans son dossier de demande d’homologation des faits de résistance, il indique avoir été condamné à purger une peine de six mois d’incarcération à la prison de Saint-Brieuc, pour avoir pris des photos à Lampaul-Plouarzel. Peine qu’il refuse de purger, l’obligeant à se cacher [1].

La fratrie Vaillant est endeuillée avec la disparition de leur mère en février 1944, victime de la tuberculose.

Sans que l’on puisse en définir les conditions, René Vaillant intègre les rangs des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) en février ou août 1944. Il est alors affecté au 1er Groupe de la 2ème Section de la Compagnie F.F.I du canton de Saint-Renan à l’été 1944.

Composition du groupe au 22 août 1944 :
 CALVEZ Marcel
 CESSOU Yves
 CHUITON François
 FLOCH Joseph (tué le 6 septembre 1944)
 GUILLOU Jean
 ILIOU Louis (Chef de groupe)
 LE MEUR Goulven
 PAILLER Louis
 RAGUÉNÈS Alphonse
 ROUDAUT Jean-Yves
 SALOU Jean
 SIZUN Edouard
 UGUEN Paul
 VAILLANT René

Au sein de cette unité, il participe aux combats de la Libération dans le secteur de Saint-Renan puis plus à l’Ouest, dans la poche du Conquet jusqu’à la reddition des Allemands, le 10 septembre 1944. Après la Libération complète du secteur de Brest et la dissolution de son unité F.F.I fin septembre 1944, René Vaillant est démobilisé.

En fin d’année, alors qu’il travaille comme chauffeur, son père succombe à son tour de la tuberculose. C’est désormais à René Vaillant de prendre en charge ses jeunes frères.

Quelques jours plus tard, René Vaillant épouse la couturière Jeanne Dizerbo (1924-1979), le 14 novembre 1944 à Lampaul-Plouarzel et de cette union naitront trois enfants. Par la suite, René Vaillant devient marchand de vins à Saint-Renan, tout en occupant le poste de représentant de commerce pour les établissements Le Monze (négociant à Brest) dans le domaine des vins et spiritueux.

La sépulture de René Vaillant se trouve dans le cimetière de Saint-Renan [Carré B, Rang F, Tombe 13]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Famille Vaillant, informations et iconographie (2024).
  • Centre généalogique du Finistère (CGF29), registres d’état civil.
  • Musée du Ponant à Saint-Renan, archives de la Compagnie F.F.I de Saint-Renan.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 582092), aimablement transmis par Edi Sizun (2016).
  • Ville de Saint-Renan, service cimetière - sépulture de René Vaillant.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.

Notes

[1Il est très probable que ceci se soit passé en juin 1941 et qu’il y ait un mélange avec sa période de S.T.O.