Paul François Marie Lagadec et sa sœur Yvonne sont les enfants de cultivateurs établis à Kergréac’h en Ploudaniel. Trop jeune pour être mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, Paul Lagadec réside sous l’occupation allemande chez ses parents. En âge de servir, Paul Lagadec contracte à la mi mars 1942, un engagement dans la Marine nationale. Après le sabordage de la flotte à Toulon en novembre 1942, une grande partie des marins français sont mis en congés d’armistice, notamment les dernières recrues.
La jeune recrue retrouve ainsi Ploudaniel et sa ferme familiale. Requis dans le cadre du Service du travail obligatoire (S.T.O), Paul Lagadec est réfractaire à l’idée de partir travailler en Allemagne. Il se soustrait à cette obligation et entre ainsi en Résistance passive.
Sans que l’on puisse définir par quel truchement, il intègre les rangs des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) en juillet 1944. Il est alors affecté comme homme de troupe dans la Compagnie de Ploudaniel du Demi-Bataillon F.F.I du canton de Lesneven à sa formation durant l’été 1944.
Avec les autres volontaires de son unité, il prend le maquis sur ordre au début août 1944. Paul Lagadec contribue à la Libération du canton de Lesneven-Ploudaniel avant d’être redéployé pour la réduction de la poche allemande du Conquet, jusqu’au 10 septembre 1944.
Démobilisé fin septembre 1944, lors de la dissolution des unités F.F.I, Paul Lagadec est rappelé par la Marine nationale en novembre 1944, pour terminer sa période d’engagement. Il sert à bord du croiseur Duguay-Trouin, avant d’être finalement démobilisé en octobre 1945, après la reddition complète de l’Allemagne.
De retour à la vie civile, il travaille un temps comme chauffeur. Paul Lagadec épouse Marie Gouriou (1925-2022), le 24 octobre 1946 à Saint-Divy et de cette union naîtront deux enfants. La famille s’installe ensuite à La Forest-Landerneau où Paul Lagadec monte une entreprise de maçonnerie.