René Guézenec (parfois orthographié Guézennec), est le fils d’Eugène Guézenec et d’Eliza Bérube. Comme son frère Pierre, il poursuit ses études secondaires au collège à Brest, se destinant au métier de représentant pour la Marine nationale. Il est appelé sous les drapeaux le 1er octobre 1925, au dépôt marine de Brest. À son retour à la vie civile, il rejoint son frère Pierre dans l’affaire familiale d’accastillage marine.
À la déclaration de guerre, il est mobilisé comme aide guetteur au sémaphore du Corsen, près du Conquet (Finistère). Il ne participe à aucun combat, il est démobilisé le 25 juin 1940, et reprend son activité professionnelle.
Il est recruté au sein du réseau Alliance en janvier 1943.
Le 27 septembre 1943, René Guézenec est arrêté pour espionnage et incarcéré à l‘école de Bonne-Nouvelle, siège de la Gestapo. Il sera transféré le 29 septembre suivant vers la prison Jacques Cartier de Rennes sous le numéro d’écrou 4973. Il sera déporté le 14 juillet 1944, vers Strasbourg et le camp de Schirmeck-Vorbrück, baraque 10. Son dossier d’accusation pour espionnage et aide aux puissances ennemies est reçu et enregistré le 10 août 1944 par le Tribunal de guerre du 3ème Reich (R.K.G).
Il n’y aura pas de comparution devant ce tribunal pour René, l’avancée des armées alliées sur le sol de France bouleverse le programme nazi. Comme son frère Pierre, René Guézenec est conduit dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944 vers le KL Natzweiler-Struthof. Il y est exécuté d’une balle dans la nuque et son corps est incinéré.
En hommage à René et Pierre Guézenec, la ville de Brest par une délibération du 19 juillet 1948, rebaptise la rue du Bot à Saint-Marc en rue des Deux frères Guézennec. À titre posthume, il est décoré de la médaille de la Résistance française en 1947 et nommé Chevalier de la Légion d’honneur en 1958.