René Hamonic est scolarisé jusqu’à ses 13 ans puis travaille dans une ferme. En 1939 il rejoint la Marine Marchande française. Le 8 juillet 1940 il quitte son affectation et se retrouve au chômage. Résidant à Bourg-Blanc, il retrouve du travail comme électricien pour la société Le Bras à Brest.
Il travaille également sous l’occupation dans l’entreprise Bergtcamp, liée à l’organisation Todt, comme docker au bassin n°5 du port de commerce. En 1940, il est envoyé avec d’autres ouvriers pour effectuer un déchargement de matériel à proximité de la base-sous marine allemande en construction. Il en profite pour y saboter le tapis roulant servant à la manutention. Lors d’une manœuvre à quai d’un croiseur lourd allemand (probablement le Prinz Eugen), René profite de l’inattention d’un soldat allemand pour couper l’alimentation électrique des guindeaux. René Hamonic déclare (en 1972) avoir participé à une tentative de récupération d’aviateurs anglais tombés en septembre 1940 dans les environs de Brest.
Profitant de son travail, il récupère du matériel anglais et le montre à Yves Tanguy lors d’un match de football, surement à Bourg-Blanc. Le contact avec Yves Tanguy n’est autre que le lycéen Jean Drapier, cousin de René Hamonic. Ce dernier est intéressé et demande à René Hamonic de faire parvenir le matériel dans un café à Brest.
Le 3 juillet 1941, il est arrêté à Bourg-Blanc par les agents allemands de l’Aussenkommando du S.D de Brest. C’est le 37ème et dernier membre du groupe Élie à être appréhendé. D’abord interné à la prison du Bouguen, il est transféré avec les autres résistants sur Paris.
Le procès du groupe débute en novembre 1941, René Hamonic fait parti des rares acquittés. Le tribunal se montre clément et prend en compte le jeune âge du prévenu et retient le motif que René Hamonic était plus préoccupé à faire fructifier son argent de poche, que de soustraire des armes aux autorités d’occupation. Il est bien condamné à quelques mois de détention mais le délai de prévention comptant, il est libéré le 12 décembre.
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