HAMON Yves

Yves Jean François Hamon est incorporé dans plusieurs régiments d’artillerie lors de la Première Guerre mondiale. Après une blessure provoquée par un cheval à Hennebont en juin 1917, il monte au front dans l’Est. Il y est intoxiqué par les gaz le 23 juillet 1918. Il peut néanmoins repartir au front dès le début du mois suivant. Il se distinguera au combat en portant secours à l’un de ses camarades sous un bombardement, lui octroyant en récompense la Croix de Guerre 1914-1918, avec étoile de bronze. Après l’Armistice, Yves Hamon est maintenu en service jusqu’en avril 1920, sous le grade de Maréchal des logis. Rendu à la vie civile, il se retire à Loperhet et épouse Jeannie Vigouroux, le 28 octobre 1923 à Dirinon.

À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, Yves Hamon est rappelé en service et affecté au 111ème Régiment d’artillerie lourde (111e R.A.L). Son parcours durant la drôle de Guerre et la débâcle ne nous est que partiellement connu. Il n’est pas capturé par les Allemands lors des combats de mai et juin 1940. Replié dans le Sud de la France, il est démobilisé à Agen en juillet 1940. Yves Hamon regagne alors la Bretagne et son canton de Plougastel-Daoulas. Sous l’occupation allemande, il est employé comme commerçant en sa commune.

C’est en novembre 1943 quYves Hamon est approché par le notaire Corentin Le Goff de Plougastel-Daoulas. Ce dernier agit depuis quelques mois sous le pseudonyme Le Fraisier dans la Résistance pour le réseau Barnsby. Depuis peu, il tente de fédérer des patriotes ayant une expérience militaire pour former les cadres d’une unité combattante dans le canton pour le mouvement Libération Nord (L.N). Yves Hamon accepte et se met à son tour à recruter dans le secteur de Loperhet pour le compte de l’Armée secrète (A.S) puis des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) dans les premiers mois de l’année 1944. Il est d’ailleurs nommé responsable communal des F.F.I de Loperhet en mai 1944 par Mathieu Donnart.

Dans les derniers mois de l’occupation, il s’attèle avec ses hommes à recenser les positions et effectifs de l’ennemi sur sa commune. Il effectue également plusieurs liaisons avec les chefs F.F.I ou les groupes et sections communales voisines. Il aurait pris part au sabotage de la voie ferrée de Dirinon en juin 1944. Lors des combats de la Libération, il semble prendre part aux opérations militaires. Il aurait été blessé au bras gauche. Son secteur Libéré, il poursuit sa tâche en assurant le ravitaillement des F.F.I au front tout en évacuant les blessés. Il se charge aussi de transférer des prisonniers allemands vers le poste de commandement de Landerneau. Durant ces évènements de l’été 1944, sa section est rattachée à la Compagnie F.F.I de Plougastel-Daoulas.

Démobilisé des F.F.I fin septembre 1944, Yves Hamon reprend ses activités dans le civil. En 1958, il reçoit la médaille Militaire.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Tréguer Serge, iconographie (2024).
  • Archives départementales du Finistère, case matriculaire d’Yves Hamon et dossier individuel de combattant volontaire de la résistance d’Yves Hamon (1622 W 22).
  • Archives des F.F.I de l’arrondissement de Brest, registre des effectifs de la compagnie F.F.I de Plougastel-Daoulas.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant d’Yves Hamon (GR 16 P 284871) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.