Marcel François Hernot travaille sous l’occupation allemande comme employé du service du ravitaillement à la mairie de Lambézellec. En mai ou juin 1943, il est requis pour aller en Allemagne dans le cadre du Service du travail obligatoire (S.T.O). Réfractaire, il ne répond pas à la convocation.
Il intègre l’effectif des Francs-tireurs et partisans (F.T.P) et participe aux liaisons ainsi qu’au transport d’armes et tracts entre Recouvrance et Saint-Pierre-Quilbignon. Il indique avoir réalisé des sabotages de câbles téléphoniques et des sabotages de voie ferrée au niveau du Rody, sans préciser les dates. À la création des groupements cantonaux de Résistance dans le courant 1944 par les Forces françaises de l’intérieur (F.F.I), Marcel Hernot est incorporé à celui de Brest-Est, sous le pseudonyme Jack et vraisemblablement l’indicatif 107.
Marcel Hernot est présent à Brest au déclenchement du siège de la ville au début d’août 1944. Le manque d’armes, les parachutages avortés et l’évacuation complète de la ville, complexifient les actions. Il évacue la ville vers Plabennec où il se greffe provisoirement à l’État-Major F.F.I de l’arrondissement de Brest. Avec le grade fictif de sergent, il assure la sécurité et les liaisons de ce poste de commandement. Quelques jours plus tard, il retrouve son unité F.T.P de Brest au château de Kergroadez.
Le jeune brestois s’insère alors dans la nouvelle Compagnie F.T.P Marcel Boucher, dite Compagnie F.T.P Michel, où il est désigné comme chef de groupe avec le grade fictif d’adjudant. Mais là encore les armes tardent à arriver et le faible équipement dont disposent les soldats ne permettent pas d’agir pour la Libération du territoire. Il faut attendre le 23 août pour que la compagnie reçoive enfin sa dotation. Elle est engagée alors dans le dispositif des F.F.I de Brest et participe à la prise du point fortifié de Kervélédan à Ploumoguer et à la réduction de la poche allemande du Conquet. La résistance des Allemands est farouche et la compagnie prend la direction de Plougonvelin où le 6 septembre, deux de ses hommes sont tués avec quatre soldats de la Compagnie Brest-Ouest. Enfin, la compagnie participe aux dernières opérations de nettoyage à Brest, notamment dans la Penfeld, à Kérédern et dans le quartier de l’Harteloire.
À la Libération, après sa démobilisation des F.F.I, il contracte à Landerneau un engagement dans l’Armée française en reconstitution et ce pour la durée de la guerre. Marcel Hernot épouse Denise Le Bris, le 21 octobre 1944 à Landerneau et de cette union naîtront trois enfants. Marcel Hernot poursuivra sa carrière dans l’armée après la capitulation allemande en 1945. Au cours de sa carrière, il obtiendra les distinctions suivantes :
– Médaille militaire
– Croix du combattant volontaire de la Résistance
– Croix du combattant
– Médaille d’Outre-Mer
– Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945
– Médaille commémorative de la campagne d’Indochine
– Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en A.F.N
– Médaille du réfractaire