Emile Joseph Marie Rohel s’engage volontairement dans la Marine nationale en 1906. Il fait partie du corps des Apprentis marins du 2ème Dépôt des Équipages de la Flotte à Brest. Il sert successivement comme matelot puis mécanicien. Mis à la réserve en 1913, il est rappelé à la déclaration de la Première Guerre mondiale. Emile Rohel sert alors durant toute la guerre, ce qui lui vaut une promotion au grade de quartier-maître mécanicien ainsi qu’une Croix de Guerre 1914-1918.
De retour à la vie civile, il se retire dans un premier temps à Granville puis s’en retourne dans sa ville natale pour travailler comme ouvrier aux Établissements maritimes du port de Lorient. Enfin, Emile Rohel pose ses valises à Brest où le travail de dessinateur et d’ingénieur des Travaux maritimes l’ont ramené. En 1938, il est nommé au grade de Chevalier de la Légion d’honneur. Trop âgé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il n’est pas mobilisé et reste à son poste.
En mars 1943, il est contacté par l’ingénieur Yves Mindren pour intégrer le réseau de renseignement Ronsard-Luth. Peu d’informations sont disponibles sur le rôle et les activités de l’ingénieur Rohel dans le réseau. Nous ignorons également si il a bien agi dans le secteur de Brest, un document laisse à entendre qu’il agissait plutôt sur Lorient. A t-il pu continuer la lutte clandestine après l’arrestation d’Yves Mindren en juillet 1943 ? Cela reste également un mystère à ce jour.
Pour son engagement clandestin, il obtient la médaille de la Résistance française en 1945, requalifié l’année suivante avec l’obtention de la rosette.