KERMORGANT Claudine

Claudine Jeanne Joséphine Kermorgant perd ses parents très jeune. Sous l’occupation allemande, elle loge chez un membre de sa famille au 58 rue de Lyon et travaille dans la même rue à l’Hôtel Jézequel. Elle quitte son emploi en décembre 1942 et se marie avec Gabriel Paul, le 8 janvier 1943 à Brest. Le couple emménage alors au 58 rue de Lyon et peu de temps après leur union, Claudine Paul tombe enceinte.

Nous ignorons si Gabriel Paul avait révélé à sa future épouse, son activité clandestine depuis mars 1942 dans la Résistance communiste. Claudine Paul indique pour sa part être contactée par Jean Reste pour remplir la fonction d’agente de liaison au début 1943. Dès lors, elle participe au transport de la propagande du Front National (F.N) ainsi qu’aux messages pour les Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P). Elle aurait réalisé plusieurs liaisons vers le secteur d’Huelgoat malgré sa grossesse. Leur domicile devient également un endroit de stockage du matériel de propagande ainsi qu’un lieu de rendez-vous pour les réunions clandestines. Au début novembre 1943, elle ne peut plus assurer sa fonction et cesse son activité clandestine.

Claudine Paul accouche le 26 novembre 1943 d’une fille prénommée Danièle, qui décède subitement le 1er décembre.

En mars 1944, elle reprend la lutte et effectue des liaisons avec le groupe d’Albert Yvinec dans la région de Plonévez-du-Faou puis de Scrignac. En mai 1944, l’étau se resserre sur son époux, il est alors envoyé dans le Morbihan pour se mettre au vert tout en continuant la lutte dans ce département d’accueil. Claudine n’est pas en reste, elle quitte Brest et prend le maquis dans la région de Huelgoat-Scrignac où elle se greffe à l’embryon du Bataillon F.T.P Giloux. Elle semble retrouver Gabriel Paul à l’été 1944 quand celui-ci revient dans le Finistère pour participer à l’organisation départementale des F.T.P.

Lors du siège de Brest, leur logement est détruit. Le couple réside alors après guerre en baraque Place Sané. Les époux Paul divorcent en 1954, Claudine Kermorgant reste dans la région brestoise.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Famille Kermorgant-Huber, iconographie (2024).
  • Archives municipales de Brest, registre d’état civil (2E190 et 3E395).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la Résistance de Claudine Kermorgant (1622 W).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de Résistante de Claudine Kermorgant (GR 16 P 318702) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.