AUTRET Jacques

Jacques François Louis Marie Autret a la douleur de perdre son père très jeune, des suites du gaz inhalé lors de la Première Guerre mondiale. Il est alors déclaré Pupille de la nation. Jacques Autret est trop jeune pour être mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale en 1939. Sous l’occupation allemande, il travaille en tant que cultivateur à Ploudaniel jusqu’en février 1942. Il passe ensuite en Zone libre et souscrit un engagement volontaire dans la Marine nationale pour trois ans. Basé à Toulon, il suit un cursus d’infirmier jusqu’en juin 1943. À compter de cette date, Jacques Autret est muté à l’Hôpital maritime de Brest.

En février 1944, il est recruté dans Résistance par Yves Jaouen, chef de section communale, à la formation de la Compagnie F.F.I de Ploudaniel. Dès lors, Jacques Autret assiste aux réunions clandestines pour l’instruction militaire des jeunes recrues. Il est également présent aux séances de manipulation d’armes en mai et juin 1944. À l’approche des combats, sa compagnie est intégrée au Demi Bataillon F.F.I du canton de Lesneven et dans la nuit du 2 au 3 août 1944, l’unité reçoit un parachutage d’armes à Kervillon en Ploudaniel.

Au déclenchement de l’insurrection générale dans les jours qui suivent, Jacques Autret participe au sein de son unité, avec l’appui des groupes S.A.S du 3e R.C.P, aux opérations de Libération du canton de Lesneven. Jacques Autret est ensuite déployé avec son demi bataillon dans la région du Conquet pour la réduction de la poche allemande jusqu’au 10 septembre 1944.

À sa démobilisation des F.F.I en fin septembre 1944, il réintègre la Marine nationale et poursuit sa carrière comme infirmier. Il participera à l’enlèvement des dépouilles dans l’abri Sadi-Carnot à Brest en prévision des autopsies. Jacques Autret épouse Yvonne Donval (1927-2020) en 1949 et de cette union naîtront cinq enfants. En 1954 il s’installe cité Ravean à Plabennec et y restera jusqu’à la fin de ses jours. En 1960, atteint par la tuberculose, sa carrière dans la Marine nationale s’achève. Jacques Autret se recycle alors en travaillant pour la coopérative La Léonarde jusqu’à sa retraite en 1982.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

Télécharger au format PDF

Sources - Liens

  • Famille Autret, informations et iconographie.
  • Archives Départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance de Jacques Autret (1622 W).
  • Archives F.F.I de l’arrondissement de Brest, registre des effectifs du demi Bataillon F.F.I de Lesneven.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture de cette notice.