Louis Cloarec réside avant guerre au 7 rue Châteaubriand à Saint-Marc et travaille à la pyrotechnie Saint-Nicolas au Relecq-Kerhuon. Il épouse Jeanne Goasduff (1902-1982) le 27 septembre 1927 à Brest et de cette union naissent deux enfants.
Refusant l’Occupation, il projette en octobre 1940, de rallier l’Angleterre avec son frère et sa belle-sœur. Pour tenter la traversée, la famille Cloarec commence à stocker de nombreux bidons et jerricans d’essence (près de 400 litres) ainsi qu’un poste radio émetteur. Ce matériel vient principalement des effets anglais abandonnés lors de la débâcle. Pensant que cela pourrait être utile aux anglais, les Cloarec volent quelques cartes de la pyrotechnie. La famille semble également avoir divulgué leur projet car des brestois leurs confient de la correspondance pour des résidant en Angleterre. Le projet de rallier l’Angleterre échoue.
Il est arrêté le 23 ou 29 mars 1941 par l’armée allemande à Brest avec Tanguy Philip et Marcel Potin. Jugé au tribunal militaire allemand, il est condamné à mort pour espionnage. Sa peine est par la suite commuée en travaux forcés à perpétuité. Déporté en Allemagne le 21 juillet 1941, il passe par les camps de Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg, Diegburg-Rodgau, Coswig jusqu’en fin avril 1945. Louis Cloarec est rapatrié en France le mois suivant.
Pour son action, il est fait Chevalier (1946) puis Officier (1958) de la Légion d’honneur.
La sépulture de Louis Cloarec se trouve au cimetière de Saint-Marc à Brest [Carré 17, Rang 2, Tombe 1 & 2]