Arsène François Marie Marchand épouse Marie Pouliquen (1898-1978), le 23 avril 1928 à Morlaix. Après leur mariage, ils montent une cordonnerie qui fait faillite quelques temps après. La date de leur installation à Brest n’est pas clairement établie mais le couple et leur fille Jeanne résident au 13 rue Marceau durant la guerre. Arsène Marchand travaille comme chauffeur, semble t-il à l’arsenal.
Il serait entré au mois de mai 1941 dans la Résistance. Sans être militant ni adhérent du parti communiste, il répond présent à l’appel du Front National (F.N), entré le même mois en vigueur à Brest. Arsène Marchand participe dès lors à la diffusion de la propagande clandestine du mouvement. À ceci s’ajoute dans le temps, le recrutement de patriotes pour grossir les rangs. Le 26 mars 1942, il participe à la vaste opération de sabotage des sous-stations électriques sur son lieu de travail avec le Groupe O.S Arsenal. La suite de son parcours n’est pas connue mais il est sans doute versé aux Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P) à leur implantation à Brest.
À la mise en place de la conscription obligatoire à l’automne 1942 ou du Service du Travail Obligatoire (S.T.O) en 1943, Arsène Marchand s’y montre réfractaire. Il quitte son emploi et s’installe avec sa famille dans la région de Pleyben à Ty-Gwen-Bian. De là, il participe à une opération de sabotage sur des batteries et moteurs de camions allemands à Daoulas. Il est arrêté dans le train le 15 juillet 1943 à Daoulas et interrogé pour son appartenance et ses activités au Parti Communiste.
D’abord interné à la prison de Pontaniou, il est transféré à Compiègne. Arsène Marchand est ensuite déporté en Allemagne, au camp de Buchenwald où lui est attribué le matricule 38043. Après seize mois dans ce camp, il est libéré en avril 1945 et rapatrié en France. Son état de santé est cependant impacté par ce séjour forcé en Allemagne. Arsène Marchand travaille ensuite un temps comme démineur.