Yves Jourdren est menuisier de formation et réside un temps au 159 rue Jean Jaurès à Saint-Pierre-Quilbignon. Il épouse Germaine Salaun le 31 janvier 1941 à Saint-Pierre-Quilbignon. De cette union naissent deux enfants. À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale en 1939, il n’est pas mobilisé car mutilé du travail. et réformé, un accident l’ayant privé de ses doigts de la main gauche.
En mars 1942 il quitte l’atelier de menuiserie et se lance dans la restauration. Il prend la succession de sa belle famille et gère avec sa femme l’établissement du 313 rue Jean Jaurès à Saint-Pierre-Quilbignon. Recruté en septembre 1943 par Paul Dreyer, il fournit des renseignements qu’il obtient par les chauffeurs de la Todt qui fréquentent son restaurant. En décembre 1943, il intègre officiellement le réseau Ronsard-Marathon. Sous couvert de balades, il se rend également à plusieurs reprises constater les travaux militaires allemands et rend compte à son réseau des emplacements de batteries et autres défenses sur la côte.
En mai 1944, le réseau est ébranlé par une vague d’arrestations. Paul Dreyer sollicite alors l’aide d’Yves Jourdren pour l’héberger. Recherché par les allemands, Dreyer se sert alors de Jourdren comme agent de liaison pour renouer les contacts avec les agents rescapés. Nous ignorons l’activité d’Yves Jourdren durant le siège de la ville en août et septembre 1944.
La sépulture d’Yves Jourdren se trouve dans le cimetière de Recouvrance à Brest [Carré 1, Rang 1b, Tombe 34]
Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.