Charles Joseph (prénom usuel) François Gautier est ajusteur mécanicien aux chemins de fer de l’État. Il épouse Raymonde Hervé (1916-1995) à Brest le 2 juin 1936. Le couple réside à Saint-Marc. Sous l’occupation allemande, il adhère au Parti Communiste Français (P.C.F) clandestin. Il en diffuse les journaux et tracts.
L’on ignore sa date d’entrée en Résistance active, il est néanmoins versé aux Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P), probablement en 1943. Il aurait pris part à de nombreuses actions contre l’occupant. Arrêté une première fois en mai 1943, il est incarcéré à la prison de Pontaniou à Brest. Il parvient à s’évader de la prison avec six autres détenus, dont Jean Hénaff et Jean Nicolas, le 25 octobre 1943.
Recherché, il quitte le Finistère et rejoint le département de l’Ille-et-Vilaine où il reprend la lutte dans la Résistance locale. De nouveau arrêté par la police française, il est livré aux autorités allemandes. Condamné à mort le 29 juin 1944 par le tribunal allemand FK 748 de Rennes, Joseph Gautier est fusillé le 30 juin 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande à 6h16.
Son nom figure sur une plaque commémorative sur la Butte des fusillés de la Maltière. Son nom n’apparaît cependant pas sur la plaque commémorative érigée en la mémoire des cheminots fusillés ou morts en déportation à la gare de Brest. Il est probable que Joseph Gautier n’y travaillait plus sous l’occupation. Une recherche dans la presse brestoise (La Dépêche), fait état en août 1942, d’une affaire de vol de chalumeaux impliquant un Joseph Gautier, dont l’âge et le domicile correspondent à notre résistant. Il est indiqué que l’intéressé travaille dans "une grande entreprise de travaux". Ceci expliquerait alors son absence sur la plaque commémorative des cheminots. La question reste néanmoins à approfondir.
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