Yves L’Azou est mobilisé le 8 juin 1940 au dépôt de Bordeaux. L’armistice mettant fin à sa mobilisation quelques jours seulement après son arrivée, il regagne son domicile de Croas-Hir à Plouescat.
Il rejoint les rangs de la Résistance vers octobre 1943. Sans forcément le savoir, il s’associe au mouvement Défense de la France qui étend son emprise sur la côte nord du Finistère. Pour le moment pas d’actions, il est demandé à Yves L’Azou de fournir des renseignements, particulièrement sur les troupes et fortifications allemandes du secteur.
À la formation de la Compagnie F.F.I de Plouescat, Yves L’Azou est affecté au groupe Dunkerque avec comme chef de groupe Eugène Muller.
Victime d’une dénonciation, son recruteur est arrêté et l’on trouve chez lui une liste comportant les noms d’une partie des F.F.I de Plouescat. Une rafle est menée et Yves L’Azou et 10 autres résistants sont arrêtés par les allemands le 2 mai 1944. Transféré à Brest, il y est interrogé puis interné quelques jours à la prison de Pontaniou avant d’être envoyé à Rennes après le débarquement des Alliés en Normandie. Placé dans le dernier convoi quittant Rennes à l’approche des américains le 3 août 1944, Yves parvient à s’enfuir en sautant du train en marche.
Profitant de la percée américaine en Bretagne, il parvient à regagner la région brestoise vers le 10 août. Il retrouve son unité F.F.I et participe aux combats de la réduction de la poche allemande du Conquet.
Après la Libération de la poche de Brest, il est démobilisé fin septembre et rappelé à l’activité de service au 118ème Régiment d’Infanterie (R.I) sur le front de Lorient du 13 février au 15 juin 1945.
Pour son engagement clandestin et son évasion, il reçoit en 1951 la médaille des Évadés.