GOURVENNEC René

René Prosper Gourvennec suit une scolarité normale puis entre à l’école Navale puis l’école des sous-officiers de la Marine Nationale. Il termine son engagement en 1936, avec le grade de Second-maître de réserve. La même année, il épouse Adèle Jaouen (1916-2001) le 10 octobre. La famille s’installe au 22 rue d’Aboville à Brest et s’agrandit avec la naissance de leur fils René. Il entre ensuite comme électricien à l’Artillerie Navale de l’arsenal de Brest. En 1939, il est mobilisé à la déclaration de guerre et embarque sur un dragueur de mines. En 1940, après la débâcle il est mis en congés d’armistice à Toulon.

Il rentre à Brest réintègre son poste à l’arsenal. C’est par son collègue de travail, Jean Pronost, qu’il va être contacté pour la formation d’un groupe qui se donne pour mission de chasser les allemands. Rendez-vous est pris au café d’Henri Auffret. Il y rencontre Louis Élie qui le recrute dans le Groupe Élie. René Gourvennec est rapidement promu chef de groupe et recrute notamment Joseph Blaize. A son tour, ce dernier lui présente d’autres potentielles recrues : Léon Vavasseur, Jean Coat, Guy Suignard et Jean Caroff. Il participe à la tentative d’évasion de neuf prisonniers de Pontaniou le 18 mars 1941, vers 21 heures.

Deux mois plus tard, le 18 mai 1941 il est arrêté à son domicile par les agents de l’Aussenkommando du S.D de Brest. D’abord interné à la prison du Bouguen, il est ensuite transféré à la prison de Fresnes dans l’attente de son jugement. Le procès se déroule sur Paris en novembre 1941, René Gourvennec est condamné à mort par un tribunal militaire et fusillé à la forteresse du Mont-Valérien, le 10 décembre 1941, aux côtés de 10 autres résistants brestois de son groupe. Leurs dépouilles sont transférées le jour même pour inhumation au cimetière d’Ivry-sur-Seine.

À titre posthume, il est promu adjudant chef et reçoit la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile d’argent en 1946 et la médaille de la Résistance française en 1953. Une stèle, érigée en 2003 dans le square Rhin-et-Danube à Brest, rappelle son nom et celui de ses compagnons Morts pour la France.

La sépulture de René Gourvennec se trouve dans le cimetière de Saint-Martin à Brest [Carré 24, Rang 8, Tombe 17]

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Plaque commémorative - Square Rhin & Danube à Brest

Sources - Liens

  • Archives municipales de Brest, registres d’état civil (5E120 et 2E177).
  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la résistance (1622 W 16).
  • Ordre de la Libération, registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 25/08/1953).
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier Procès du Groupe Élie (GR 25 P 16344), aimablement transmis par Edi Sizun.
  • Livre d’Or de la France Combattante et Résistante, éditions Gloire, Paris, 1948.
  • BROC’H François, alias Florette, J’avais des camarades - ou "Souvenirs" de quatre années de résistance dans le Finistère, août 1940 - août 1944, éditions Le Télégramme, Brest, 1949.
  • Brest métropole, service des cimetières - sépulture de René Gourvennec.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 265826) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossier d’attribution de la mention Mort pour la France de René Gourvennec (AC 21 P 618120) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Christine Romain pour la relecture.