MIGNON André

André Joseph Jean Mignon entre comme dessinateur à l’arsenal de Brest en 1932. Il réside au 12 ter rue de Pontaniou et épouse la vendeuse Jeanne Marie Nédélec (1913-2001), le 14 mai 1934 en mairie annexe de Recouvrance à Brest.

Sous l’occupation allemande, André Mignon passe agent technique en 1941, à la Direction des constructions des armes navales (D.C.A.N).

C’est par une proposition de son collègue de travail Gilbert Garbe, qu’André Mignon entre en résistance en septembre 1942. Il intègre le réseau Confrérie Notre-Dame (C.N.D) et opte pour le pseudonyme Richelieu. André collecte alors les renseignements d’ordre militaire sur les activités allemandes de la Kriegsmarine à Brest. Il s’infiltre dans des bâtiments et zones interdites pour repérer les travaux et parvient quelquefois à prendre des photos des-dits ouvrages. André dérobe aussi, quand il le peut, de la documentation allemande, notamment des plans. Il participe également à quelques sabotages d’outillage et de machines dans les ateliers de l’arsenal.

En avril 1944, il passe au service du 2e Bureau F.F.I sous les ordres directs d’Adolphe Golhen. Après le débarquement il participe à la préparation de la libération en collectant des informations susceptibles de favoriser une avance rapide des troupes alliés dans le dispositif de défense allemand. Il est chargé par son chef de prendre le commandement d’un groupe de 30 soldats F.F.I dont la mission est d’aller au devant des unités alliés en route vers Brest, pour leur transmettre toutes les informations collectées.

Sa mission est un succès, il parvient à rallier l’avant-garde de la 6ème Division Blindée américaine. Sur demande de l’état-major américain, André Mignon reste à leurs côtés pour les combats comme officier de liaison F.F.I. Ses services sont appréciés des américains qui demandent une nouvelle fois à ce qu’il soit affecté à leurs côtés pour le reste de la campagne de France, ce qui est accepté par les F.F.I.

Intégré dans la 3ème Armée américaine du général Patton, il parcourt la France et se bat avec les américains jusqu’à Pettoncourt en Moselle où il trouve la mort le 2 octobre 1944 lors des combats. La famille sera de nouveau endeuillée avec la mort de leur enfant à Sizun avec un engin explosif.

À titre posthume, pour son engagement dans la résistance et dans les combats de la Libération, il reçoit la médaille de la Résistance en 1966 et la Croix de Guerre 1939-1945, avec étoile de bronze.

La sépulture d’André Mignon se trouve dans le cimetière de Recouvrance à Brest [Carré 10, Rang 8, Tombe 10]

Nous cherchons à mettre un visage sur son histoire, si vous avez une photo de lui, n’hésitez pas à nous contacter.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Sources - Liens

  • Archives municipales de Brest, registres d’état civil (5E121 et 6E141), recensement de 1936 (1F88) et liste électorale de 1939 (1K92).
  • Archives départementales du Finistère, dossier individuel de combattant volontaire de la résistance d’André Mignon (1622 W).
  • Archives F.F.I de Brest, documents relatifs à André Mignon.
  • Ordre de la Libération, registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 04/06/1966).
  • Amicale du réseau C.N.D Castille, notice synthétique d’André Mignon.
  • Brest métropole, service des cimetières - sépulture d’André Mignon.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier individuel de résistant d’André Mignon (GR 16 P 418623) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossier d’attribution de la mention Mort pour la France à André Mignon (AC 21 P 94742) - Non consulté à ce jour.

Remerciements à Françoise Omnes pour la relecture.