LE TREUT Pierre

Pierre Marie Le Treut est l’aîné des trois enfants d’une ménagère et d’un marin. Après une scolarité classique où il obtient son brevet élémentaire, il entre à l’École normale de Vannes et passe son brevet supérieur, en vue de d’embrasser la carrière d’instituteur. Il effectue son service militaire dans les années 1930 au sein de la Marine nationale comme matelot. À la fin de la décennie, il travaille comme instituteur à l’école publique de Porspoder, où il fréquente son confrère Charles Le Guen.

À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale en 1939, l’instituteur est rappelé à l’activité dans la Marine nationale. Après la débâcle et l’armistice, il est démobilisé en septembre 1940. Pierre Le Treut regagne alors Porspoder pour reprendre son emploi. Sous l’occupation allemande, il épouse l’institutrice Odette Besançon (1919-2005), le 31 mars 1942 à Saint-Marc. Quelques semaines après cet heureux évènement, il a la douleur de perdre son frère Jean Le Treut, âgé de 28 ans, qui était inspecteur de la police coloniale.

En août 1944, il est recruté par Charles Le Guen pour intégrer les rangs des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I). Avec la Section de Porspoder, il prend le maquis à Penfrat avant de participer à la Libération de la commune le 8 août 1944. Dans les jours qui suivent le Bataillon de Ploudalmézeau s’organise pour la suite des combats. La section de Pierre Le Treut est rattachée à la 3ème Compagnie du Bataillon et pour sa part, il est nommé chef du Groupe d’intendance. On lui confie également le rôle de comptable.

Composition du groupe :
 DUMONT (Mme)
 GOUZIEN Denise
 INCHELIN Jean (Chauffeur)
 KERLANN Yves (Armurier)
 KERROS Yvonne
 LE GENDRE Désiré (Cuisinier)
 LE GUEN Victor (Comptable adjoint)
 LE TREUT Pierre (Chef de groupe et chef comptable)
 MAGUEUR Alain
 MILLET Louis
 PAUL Joséphine (Agente de liaison)

Pierre Le Treut participe ensuite à la réduction de la poche allemande du Conquet. Son unité est déployée plus au sud, à Plouarzel puis Ploumoguer. La section combat notamment au Corsen puis près d’Illien jusqu’à la reddition complète du 10 septembre 1944. L’unité est alors mise en repos et affectée à de la récupération de matériels, d’armements et munitions sur son secteur. Démobilisé fin septembre 1944, à la dissolution des unités F.F.I, l’instituteur de Porspoder est définitivement rendu à la vie civile, avec le grade temporaire de sergent F.F.I.