FALHUN François

François Marie Falhun (parfois orthographié Falchun) est le fils de cultivateurs établis à Tréfléac’h en Plouguin. Devançant son service militaire, il contracte un engagement volontaire dans la Marine nationale pour cinq ans en 1911. Se spécialisant comme chauffeur, François Falhun participe à la Première Guerre mondiale en mer. Après le conflit, il renouvelle son contrat et c’est avec le grade de quartier maître qu’il épouse la repasseuse Marie Nicolas (1898-1984), le 17 juin 1923 à Tréglonou. Le couple réside à Tréglonou et de cette union, naît un enfant. François Falhun poursuit sa carrière, obtenant la médaille Militaire en 1929. En 1937, il est admis à faire valoir ses droits à la retraite de la Marine et se retire dans sa commune avec le grade de premier maître chauffeur de réserve.

Sous l’Occupation allemande, François Falhun et sa famille résident toujours au bourg de Tréglonou. Nous ne disposons pas pour le moment d’informations sur son parcours durant la Seconde Guerre mondiale avant l’été 1944. Membre des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I), il fait alors partie du Groupement cantonal de Lannilis. Après avoir reçu un parachutage d’armes dans la nuit du 2 au 3 août 1944 à Tréglonou, son unité reçoit l’ordre d’engager les combats dans la nuit du 5 au 6 août 1944. Plusieurs cibles sont choisies dans le canton. François Falhun participe avec son unité à l’attaque du camp allemand basé au manoir de Kerbabu. Les F.F.I encerclent la position et se préparent à l’attaque. À 1 heure du matin, le signal est donné, tous les hommes bondissent vers les objectifs assignés, ils sont arrêtés et cloués au sol par un violent tir de barrage. Quelques groupes réussissent à avancer et donnent l’assaut mais l’ennemi est bien supérieur en nombre et matériel que les estimations le prévoyaient. Bien retranchés, les allemands tiennent en respect les F.F.I qui se replient. Parvenus au point de ralliement, dix hommes manquent à l’appel, dont François Falhun.

Soldats F.F.I tués lors de l’attaque de Kerbabu :
 CARAES Jean
 COUM François
 FALHUN François
 GUIZIOU Prosper
 LANDURÉ Jean
 LAOT François
 LE BRIS Olivier
 ROLLAND François
 STÉPHAN Roger
 TROADEC Théophile

Avec plusieurs autres victimes de cette tragédie, ils sont inhumés dans le cimetière communal de Tréglonou. À titre posthume, François Falhun est nommé Chevalier de la Légion d’honneur (1952) et décoré de la Croix de Guerre 1939-1945, avec palme ainsi que de la médaille de la Résistance française (1955). Les noms des victimes de Kerbabu sont inscrits sur un monument commémoratif à l’entrée du manoir depuis 1950.

Publiée le , par Gildas Priol, mise à jour

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Portfolio

Monument FFI de Kerbabu
Cette stèle commémorative a été inaugurée en 1950.
Crédit photo : Kilroytrip.fr - Philippe Boudot
Cimetière de Tréglonou
Sépulture de Louis Stéphan, Prosper Guiziou, Olivier Le Bris, Théophile Troadec et François Falhun, tués à Kerkabu le 6 août 1944.
Crédit photo : Gildas Priol

Sources - Liens

  • Centre généalogique du Finistère (CGF29), registres d’état civil.
  • Archives départementales du Finistère, fiche matricule militaire (1R1489).
  • Ordre de la Libération, registre des médaillés de la Résistance française (J.O du 13/12/1955).
  • DERRIEN Jean-François, Gendarme et Résistant - sous l’occupation 1940-1944, édition à compte d’auteur, Spézet, 1994.
  • La Dépêche de Brest, édition du 18 mars 1937.
  • Archives départementales du Finistère, dossier de combattant volontaire de la résistance (1622 W 63) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Vincennes, dossier d’homologation des faits de résistance (GR 16 P 215324) - Non consulté à ce jour.
  • Service historique de la Défense de Caen, dossiers individuels de François Falhun (AC 21 P 181640 et AC 21 P 643315) - Non consulté à ce jour.

Remerciement à Françoise Omnes pour la relecture.