Roger Marie Stéphan est le fils d’une ménagère et d’un marin pêcheur. Suivant la voie tracée par son père, Roger Stéphan devient à son tour marin pêcheur. Trop jeune pour être mobilisé au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il réside à Tréglonou sous l’occupation allemande.
Nous ne disposons pas pour le moment d’informations sur son parcours durant la Seconde Guerre mondiale avant l’été 1944. Membre des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I), il est alors affecté au Bataillon F.F.I de Lannilis. Après avoir reçu un parachutage d’armes dans la nuit du 2 au 3 août 1944 à Tréglonou, son unité reçoit l’ordre d’engager les combats dans la nuit du 5 au 6 août 1944. Plusieurs cibles sont choisies dans le canton. Roger Stéphan participe avec son unité à l’attaque du camp allemand basé au manoir de Kerbabu. Les F.F.I encerclent la position et se préparent à l’attaque. À 1 heure du matin, le signal est donné, tous les hommes bondissent vers les objectifs assignés, ils sont arrêtés et cloués au sol par un violent tir de barrage. Quelques groupes réussissent à avancer et donnent l’assaut mais l’ennemi est bien supérieur en nombre et matériel que les estimations le prévoyaient. Bien retranchés, les allemands tiennent en respect les F.F.I qui se replient. Parvenus au point de ralliement, dix hommes manquent à l’appel, dont Roger Stéphan.
Soldats F.F.I tués lors de l’attaque de Kerbabu :
– CARAES Jean
– COUM François
– FALHUN François
– GUIZIOU Prosper
– LANDURÉ Jean
– LAOT François
– LE BRIS Olivier
– ROLLAND François
– STÉPHAN Roger
– TROADEC Théophile
La sépulture de Roger Stéphan se trouve dans le cimetière communal de Tréglonou. En 1955, Roger Stéphan est décoré à titre posthume de la médaille de la Résistance française.