Alexandre Kerjean réside à Landunvez sous l’occupation allemande. Trop jeune pour être mobilisé à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale en 1939, il est cependant dans la bonne tranche d’âge (classe 42) pour faire partie des requis du Service du travail obligatoire (S.T.O) en 1943. Réfractaire à l’idée de partir travailler en Allemagne, Alexandre Kerjean se soustrait à cette obligation et entre en clandestinité.
Après le débarquement en Normandie du 6 juin 1944, la constitution des unités combattantes des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I) s’accélère. Alexandre Kerjean se porte volontaire et intègre la section de Landunvez que dirige son cousin Louis Kerjean. Le jeune réfractaire participe aux premières opérations début août 1944 en étant affecté au 3ème Groupe de la 1ère Section de la 3ème Compagnie du Bataillon F.F.I de Ploudalmézeau.
Composition de son groupe de combat :
– CROGUENOC François
– FALHUN François (Chef de groupe)
– FOURN Alain
– GUÉNA Victor
– GUILLOSSOT Robert
– JAOUEN Eugène
– KERJEAN Alexandre
– LAURENT Jean
– LUSVEN Célestin
– LUSVEN Yves
Avec son unité, il contribue à la libération du secteur Ouest du canton de Ploudalmézeau avant de participer à la réduction de la poche du Conquet, notamment en combattant à Ploumoguer, au Corsen et à Illien jusqu’à la reddition du 10 septembre 1944.
Il reste en poste jusqu’à sa démobilisation à la dissolution des unités F.F.I en fin septembre 1944. Il semble s’engager volontairement dans l’armée française en reconstitution. Alexandre Kerjean sert dans un bataillon du génie. Après guerre, il s’installe au 16 avenue du Polygone à Brest pour travailler comme ajusteur à l’arsenal.